Dans des circonstances spéciales (vue la situation qui prévaut dans leur pays), le roi de la balle ronde africaine et son prince savourent les deux consécrations. Disons le : ces deux nations ont quasiment la mainmise sur les compétitions auxquelles elles prennent part. La culture de la gagne est ancrée dans le mental des clubs. Quelques soient les conditions ou l'adversaire, la suprématie demeure intacte, incontestable et quasiment intouchable. Pendant ce temps là, l'Algérie attend son heure de gloire. Une longue période de disette qui a commencé depuis maintenant près de douze ans. La JS Kabylie, club le plus titré du pays, avait enchaîné trois consécrations (2000,2001 et 2002) dans ce qui était appelée la Coupe de la CAF. Un tournoi qui a changé de nom et de formule trois années après. Cette coupe a été fusionnée à la Coupe d'Afrique des vainqueurs des Coupes pour devenir la Coupe de la Confédération. Si l'appellation a changé, le regard des teams algériens aussi. Depuis un certain temps, prendre part à ce type de manifestations sportives est devenue presque une corvée et tourne à la simple figuration. Un évènement devenu trop grand pour nos ambassadeurs de football ?! A fortiori oui. Durant ces douze années de vaches maigres, l'Egypte et la Tunisie ont raflé 14 titres continentaux. Les «Pharaons du football», Al-Ahly et le Zamalek SC, se sont adjugés 7 Ligues des Champions de la CAF (six pour les Ahlawis et une pour les «Chevaliers Blancs») tandis que nos voisins, qui ont réussi à placer au moins un club à 6 reprises lors des 10 dernières éditions de la 2e compétition interclubs, ont ajouté deux C1 à leur palmarès grâce à l'ES Tunis (2001) et l'Etoile sportive du Sahel (2007) et quatre C3 remportées par le CS Sfax (2007 ,2008 et 2013) et l'ES Sahel en 2006 avec en prime une finale 100% tunisienne lors de l'édition 2008. Sans parler des finales perdues. Des statistiques qui interpellent et démontrent le véritable travail de fond accompli par les responsables du foot dans ces deux pays. Que ce soit le printemps arabe, l'automne, l'été ou l'hiver, en Egypte et en Tunisie, le sport roi connait de beaux jours. Sous la grisaille de l'incompétence et du manque de culot, l'Algérie du foot semble, d'année en année, en perte de vitesse. Régresse. On a même songé à tirer un trait sur ces deux évènements majeurs en appelant les clubs à y renoncer. En tout cas, l'ES Sétif, l'USM El-Harrach, en LDC, et le CS Constantine, qui jouera la Coupe de la Confédération, ont tenu à représenter l'Algérie dans ces deux messes. Pour quel objectif ? Personne ne se prononce. Pour le sacre ? Sans doute pas. Ne rêvons surtout pas! M. T.