Amara Benyounès, ministre du Développement industriel, a déclaré, en marge d'une rencontre d'affaires algéro-brésilienne, que la clause d'exclusivité accordée en Algérie au constructeur français Renault n'entravait pas l'installation de la firme automobile chinoise FAW. Ce dernier avait annoncé un projet de réalisation d'une usine de montage de véhicules de la marque chinoise en partenariat avec le holding Arcofina de Abdelwahab Rahim. Le ministre a assuré que cette clause ne mettait pas en cause ce partenariat de joint-venture Arcofina-FAW. «La clause accordée à Renault n'exclut pas le projet Arcofina-FAW. Elle concerne les deux contractants seulement», en l'occurrence le Groupe Renault et la Société des véhicules industriels Snvi, a expliqué le ministre du Développement industriel, rejoignant en cela la déclaration faite, il y a deux semaines, par le ministre des Finances, Karim Djoudi. Amara Benyounès, dans une déclaration à la Radio nationale, avait rappelé l'existence de la clause d'exclusivité de 3 années accordée au constructeur Renault pour installer son usine en Algérie tout en soulignant que d'autres entreprises pouvaient investir dans la construction automobile en Algérie. Il nuancera son propos en affirmant que «les avantages fiscaux accordés dans le cadre de cet investissement doivent avoir l'aval du gouvernement. C'est dans ce cadre que j'invite les deux partenaires (Arcofina et FAW) à se rapprocher du ministère pour voir dans le détail ce que prévoit cet accord». Pour rappel, le patron du Groupe Arcofina, Abdelwahab Rahim, et le P-dg de la firme automobile publique chinoise FAW, ont signé début novembre un protocole d'accord pour la réalisation d'une usine de montage de véhicules en Algérie. Le président- directeur général d'Arcofina a estimé que la concrétisation du «projet prendra le temps que voudront lui donner les autorités publiques». Pour le lieu d'implantation du projet, M. Rahim a affirmé que «nous attendons que les pouvoirs publics nous désignent une assiette, que par ailleurs je crois disponible». Le coût de ce projet est estimé à 5 milliards de dinars et devrait employer quelque 1 000 travailleurs dans un premier temps. L'objectif, précise M. Rahim, est d'arriver à créer un tissu de sous-traitance autour de cette usine de montage. «Nous espérons arriver à un taux d'intégration de 40% dans les 3 premières années qui suivent le démarrage de l'usine», annonce le patron d'Arcofina. «FAW se chargera d'exporter les véhicules, mais financera aussi toute la chaîne d'assemblage des véhicules», annonce le constructeur chinois. L'usine algérienne du constructeur automobile chinois FAW devrait fabriquer les prochaines générations des gammes de véhicules particuliers et utilitaires, avec un objectif de production de 10 000 véhicules par an dans un premier temps, qui devrait passer à 30 000 unités ensuite. Créée en 1953, FAW est une entreprise étatique chinoise spécialisée dans la construction automobile. Elle a créée des joint-ventures avec des constructeurs européens de renom tels que Volkswagen, Audi, et asiatiques comme Toyota et Mazda. En 2012, plus de 6,6 millions d'unités ont été vendues dans le monde et son chiffre d'affaires a atteint 62 milliards de dollars. K. B.