Des médecins physiciens seront formés par l'Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri pour combler le déficit en ressources humaines dans toutes les infrastructures civiles et militaires de prise en charge du cancer sur le territoire national. «Notre objectif est de former des cadres en physique médicale pour toutes les infrastructures de prise en charge du cancer, militaires et civiles, afin d'arriver à une meilleure maîtrise de cette technologie», a annoncé, hier, le Pr Haffaf El Mehdi, chef de service de la médecine nucléaire à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache d'Aïn Naâdja. Il estime que le nombre de spécialistes dans ce domaine est très insuffisant. «La physique médicale est une technologie toute jeune dans notre pays et nécessite de la part des médecins physiciens une maîtrise parfaite de cette technique de pointe. Les médecins physiciens sont partout très demandés. L'Europe manque aussi de ressources humaines dans cette spécialité. Le cas n'est pas spécifique à l'Algérie», a indiqué le Pr El Mehdi lors de la 1re Journée de physique médicale dans les hôpitaux. Il a expliqué que l'objectif principal de cette formation est de «parvenir à maîtriser la dosimétrie, ainsi que le calcul, car si on rate le dosage, les risques sont grands pour le patient. Non seulement la thérapie ne sera pas efficace, mais les organes sains peuvent être accidentellement atteints aussi, ce qui peut provoquer la mort du malade». Depuis 2010, l'Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri a formé deux promotions de spécialistes de physique médicale, englobant la radiothérapie et la médecine nucléaire, composée chacune d'une vingtaine de médecins physiciens. Les études théoriques sont assurées par l'Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri, alors que la pratique se fait au niveau du service de médecine nucléaire de l'hôpital Mohamed- Seghir-Nekkache d'Aïn Naâdja, au Centre Pierre et Marie Curie et au service de médecine nucléaire de Bab El Oued. Lors de cette rencontre, plusieurs experts nationaux et étrangers ont abordé différentes problématiques, entre autres «le rôle du physicien médical dans les services utilisant le rayonnement ionisant», les «activités hospitalières du physicien médical», «la dosimétrie, contrôle de qualité et radioprotection», et les «rôles, responsabilités et exigences de formation et de qualification pour les physiciens médicaux». R. A. / APS