Lila Borsali, l'artiste et interprète de musique andalouse qui ne cesse de gagner en notoriété, se produira ce vendredi 10 janvier à l'Institut du monde arabe. C'est en compagnie de son orchestre que l'artiste s'adonnera à une prestation exceptionnelle qu'elle a baptisée «Raffinement de Tlemcen». Avec déjà à son actif trois albums de musique aux sonorités et styles andalous, Lila Borsali prépare d'ores et déjà un quatrième opus très attendu de la part de ses fans. Son premier album intitulé «Fraq lahbab», aux sonorités hawzi est sorti en 2009. L'année qui s'en est suivie a été riche pour cette artiste, qui a conquis un public de plus en plus nombreux, en participant à plusieurs manifestations culturelles. Elle enchaîne par la suite avec un second album, intitulé «Nouba rasd eddil», qui a été accueilli favorablement par la critique et le grand public, qui redécouvrent ainsi un patrimoine musical riche réinterprété par la voix mélodieuse de Lila Borsali. Continuant de sillonner l'Algérie avec des tournées artistiques, elle s'est aussi distinguée par sa participation à la manifestation «Tlemcen, Capitale de la culture islamique 2011», dont elle a assuré le concert de clôture. En 2012, elle entame une tournée au Maroc, et participe avec succès au prestigieux festival Andaloussiate El Baydaa. En 2013, après une pause dans sa carrière artistique, elle revient avec un double album intitulé «Nouba ghrib» qu'elle a dédié à son défunt époux et donne un grand concert à Alger. La préparation de l'album a fait l'objet d'un travail de plus d'une année et est le résultat de longues recherches effectuées dans le patrimoine de la musique arabo-andalouse algérienne. Lila Borsali consacre sa mélodieuse voix à l'interprétation de textes qui chantent l'Andalousie heureuse, contemplant la beauté de la nature, magnifiant la grâce de la femme aimée mais sublimant aussi la déchirure de la séparation, qu'elle a interprétés dans divers festivals internationaux. Maîtrisant les noubas andalouses, Lila a le regard entièrement tourné vers tout ce qui peut valoriser un patrimoine raffiné ancestral, mais qui a aussi besoin d'une pointe de modernisation dans son interprétation et ses arrangements tout en gardant sa force poétique et sa musique à la fois ancestrales et actuelles. Par ailleurs, l'Institut du monde arabe célébrera la musique andalouse durant ce premier mois de l'année. En effet, après Lila Borsali, ça sera au tour de l'artiste marocain Ihsan Rmiki et de l'ensemble Zaman Al Wasl, sous la direction de Thami Belhouat, de présenter un spectacle intitulé «Sensualité arabo-andalouse» et cela le 24 janvier. Le lendemain, on retrouve à l'affiche de L'IMA l'ensemble marocain Layali Ennagham sous la direction d'Abdeslam Khaloufi avec la participation de Abderrahim Abdelmoumen. W. S. M.