On parle souvent des films ou des ouvrages d'algériens primés, mais très rarement des œuvres plastiques qui décrochent des distinctions dans des festivals, expositions ou concours nationaux et internationaux. Pourtant, il y en a. Le dernier en date est l'artiste plasticien Mohamed Azzoug qui s'est vu attribué, le 22 novembre dernier, le Prix du meilleur artiste étranger de la 25e édition de l'Aigle de Nice, un grand concours international d'arts plastiques qu'organise et accueille la ville française. L'œuvre primée parmi celles d'une centaine d'artistes de diverses régions du monde, représente un targui dans son costume traditionnel, bazane et chèche. Seul participant arabe à ce concours, Au cours de la cérémonie de remise des Prix, Mohamed Azzoug a exprimé sa joie d'avoir été primé et surtout de voir son travail apprécié par le jury concours et le public qui ont montré un grand intérêt pour la culture et les traditions de l'Algérie. «Mon ambition, c'est de représenter mon pays l'Algérie au plus haut niveau, dans des manifestations culturelles artistiques internationales comme celle du Grand Prix international d'art plastiques de Nice», dira-t-il. «C'est une ville célèbre depuis longtemps pour son amour des arts plastiques, de grands artistes dans ce domaine à l'instar de César et Bernar Venet y ont vécu, ce qui la rend attirante en accueillant une grande participation d'artistes qui viennent de différents pays», ajoutera l'artiste. Mohamed Azzoug est un artiste qui cumule plusieurs spécialités. En plus de la peinture, il est aussi sculpteur, céramiste, designer et graphiste. Né le 5 décembre 1973 à Alger, il a suivi une formation à l'Ecole supérieure des Beaux-arts d'Alger de 1993 à 2000, avant de se lancer sur la scène artistique où il n'a pas tardé à se faire sa petite place. Il a à son actif plusieurs expositions individuelles en Algérie, en France, dont deux au Centre culturel algérien à Paris en 2006 et 2007, et dans d'autres pays. Cette même année 2007, il signera le trophée du Meilleur roman du Salon international du livre d'Alger. Mohamed Azzoug est tombé très jeune dans l'art. A l'âge de 4 ans, il s'essayait déjà au dessin sur des feuilles et à la sculpture en taillant des bouts de bois ou en travaillant la pâte à modeler. Son oncle, qui était peintre et restaurateur d'œuvres d'art, relèvera ses prédispositions et deviendra son mentor. «Ravi à la fleur de l'âge en 2008, à 31 ans, mon oncle a nourri mon amour pour l'art», dit-il. Aujourd'hui, Mohamed Azzoug a concrétisé les rêves de son défunt oncle et s'affirme comme une valeur sure dans le domaine des arts plastiques. H. G.