Pour sa 4e édition, l'Atelier national scolaire de calligraphie arabe et de céramique d'art qu'accueille, à partir de samedi prochain, la ville de Médéa recevra de jeunes artistes en herbe d'une vingtaine de wilayas du pays. Organisé par le service d'animation culturelle et sportive de la direction de wilaya de l'éducation, ce stage de formation et d'initiation sera encadré par des calligraphes et des céramistes confirmés qui travailleront avec les enfants de Tissemsilt, Jijel, Relizane, Bouira, Alger, Aïn Témouchent, Djelfa, Tiaret, Mostaganem, Tizi Ouzou, Chlef, Msila, Blida, Bordj-Bou-Arréridj, Annaba, Saïda, Skikda, Laghouat et Ghardaïa. Selon les responsables du comité d'organisation, le programme de l'atelier dont le thème directeur est «Enracinement et perspectives», prévoit des sessions d'initiation au style Koufi de la calligraphie arabe et à la calligraphie florale. Des cours pratiques sur les techniques de base du style Koufi seront dispensés par les calligraphes au profit des participants à cet atelier. Pour leur part, les céramistes initieront les jeunes apprenants à la décoration sur céramique. Parmi les formateurs, on cite le calligraphe Khaled Bouhada, primé lors de concours organisés en Algérie, en Turquie et aux Emirats Arabes Unis, qui travaillera aux côtés d'autres calligraphes et céramistes d'arts dont Abdelghani Douakh, Fodhil Safar Remali, Kara Bernou et Mohamed Boukhari, qui ont également été lauréats de nombreux concours nationaux et internationaux, organisés dans ces deux disciplines. Hormis le concours officiel qui mettra en compétition les œuvres qu'auront réalisées les apprentis calligraphes et céramistes d'art et qu'un jury sélectionnera avant de primer les meilleures réalisations, les jeunes compétiteurs seront aussi encouragés à s'exprimer librement, artistiquement parlant. Après les cours d'initiations, les formateurs les inciteront, tout en les guidant, à créer et produire d'autres œuvres, pas forcément en calligraphie ou céramique, l'objectif étant d'éveiller et d'aiguillonner l'esprit créatif des enfants. Ce faisant, les enfants mis en confiance et encouragés, pourront révéler des capacités créatives et artistiques qu'il s'agira, évidemment, d'accompagner et encadrer. Et c'est là que le bât blesse. Car, la formation artistique est absente de l'école. Quant à offrir à l'enfant des cours dans une école privée, encore faudra-t-il en trouver, et, surtout, avoir les moyens de se payer ses services. Donc, l'enfant prodige devra mettre en veilleuse son esprit créatif jusqu'au jour où il deviendra en âge d'intégrer une école ou institut, si tant est que cette flamme créatrice soit toujours vivace, ce qui est moins sûr quand on sait l'idée qu'on se fait d'une carrière artistique… R. C.