Les handballeurs français se sont promenés face à une faible équipe d'Algérie, 34 à 18, samedi dernier en demi-finale du tournoi de Paris, qui leur sert de préparation pour le Championnat du monde. La finale disputée hier contre la Russie, vainqueur de l'Egypte 35 à 29, renseignera plus sur le niveau actuel des champions olympiques, à une semaine du début du Mondial en Croatie. «D'habitude, c'est assez difficile, même contre des adversaires moins forts, mais là c'était bien. On a fait un très gros match, très appliqué du début à la fin. On a été très présent en défense. En attaque, on a très bien joué face à une équipe très agressive. C'était une très bonne rentrée», a commenté le demi-centre Nikola Karabatic. La star de l'équipe de France a été victime d'un mauvais geste en deuxième période qui aurait pu transformer une après-midi tranquille en cauchemar. «Il m'a attrapé le bras pendant que je tirais, c'est assez dangereux. J'ai eu une sensation bizarre. J'espère que ça ira. Ce serait trop bête de se blesser dans un match comme ça», a-t-il dit. Vu le niveau de l'adversaire, il n'y a en effet guère de conclusion à tirer de ce premier rendez-vous de l'année 2009, l'un des deux matches de préparation des Bleus pour le Mondial. Les tricolores n'ont mis que cinq minutes pour prendre la mesure d'une équipe dont certains éléments évoluent en nationale 1, soit le troisième niveau hexagonal, mais qui participera pourtant, elle aussi, au Championnat du monde. Le principal mérite des Français est d'avoir su rester sérieux pour faire régulièrement gonfler le score (16-7 à la mi-temps) jusqu'à la fin du match. Le sélectionneur Claude Onesta a profité de l'occasion pour laisser au repos plusieurs piliers de son équipe, comme le gardien Thierry Omeyer ou l'ailier Michaël Guigou, et pour donner du temps de jeu à ceux qui n'étaient pas de l'aventure pékinoise. Certains d'entre eux sont toujours en balance pour faire partie de la liste définitive des seize élus (sur les vingt joueurs rassemblés depuis le 2 janvier) que le sélectionneur dévoilera après le tournoi de Paris. La concurrence étant particulièrement rude pour le poste d'arrière, les candidats se sont logiquement beaucoup montrés contre les Algériens, notamment le jeune Xavier Barrachet, en verve en début de match (3 buts) pour sa première sélection, puis le plus ancien, Franck Junillon (4 buts en seconde période).