Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ, en visite officielle de travail de 2 jours en Algérie, a souhaité voir les opportunités de coopération entre les deux pays s'élargir à tous les domaines, notamment économique. Cette déclaration, qui intervient suite à des entretiens qu'a eus le chef du gouvernement tunisien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'inscrit dans le sillage du raffermissement des relations bilatérales algéro-tunisiennes, notamment dans le domaine sécuritaire. Mehdi Jomaâ, a soutenu, dans ce sens, que «La sécurité de l'Algérie est celle de la Tunisie, et vice-versa», en relevant l'existence d'un important partenariat sécuritaire entre les deux pays. Cela étant, le chef du gouvernement tunisien, qui est un spécialiste en économie, pour avoir été ministre de l'Industrie et travaillé pendant 20 ans dans le secteur des hydrocarbures, vient aussi souligner une vérité : la sécurité doit aussi être économique et sociale, surtout pour les régions frontalières communes. Il semblerait alors, qu'aussi bien pour la Tunisie que pour l'Algérie, le développement de la bande frontalière commune serait la panacée pour venir à bout de l'insécurité et de la contrebande qui y sévissent. Mehdi Jomaâ a bien déclaré lors de sa réception par son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, en présence des ministres des Affaires étrangères, de l'Energie et des Mines et du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, qu'il est en Algérie pour adresser ses remerciements au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour l'intérêt qu'il accorde à l'évolution de la situation en Tunisie. Mais, au delà des relations fraternelles et surtout historiques communes, qui devront êtres remémorées lors de la célébration des événements de Sakiet Sidi-Youcef, comme l'a rappelé M. Jomaâ en soulignant que sa visite en Algérie «traduit la solidité des relations historiques existant entre les deux pays frères», sa venue en Algérie a été l'occasion d'annonces de projets économiques communs. Après l'annonce par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, de la prochaine entrée en vigueur de l'accord commercial préférentiel entre l'Algérie et la Tunisie, qui contribuera à hisser le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays, le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ, a affirmé, hier à Alger, que de «grandes» perspectives économiques s'offraient au partenariat entre l'Algérie et la Tunisie, appelant à créer une complémentarité économique entre les deux pays dans le secteur de l'industrie, notamment automobile. Lors de sa visite à la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) de Rouiba (Alger), M. Jomaâ a précisé que la filière de l'industrie automobile figurait parmi celles où les deux pays pouvaient développer un partenariat, saluant «l'expérience industrielle» de l'Algérie dans ce domaine qui, a-t-il dit, est «complémentaire à la base industrielle tunisienne». Il a, dans ce cadre, appelé à créer un tissu complémentaire entre les deux pays dans ce domaine, d'autant que l'Algérie a de grands projets dans l'industrie automobile, les véhicules lourds et les groupes électrogènes, évoquant les discussions qui ont lieu entre les deux parties -lors de sa visite en Algérie- pour renforcer les moyens de coopération «à l'avenir». Pour sa part, M. Benyounès a annoncé que la commission mixte algéro-tunisienne se réunira prochainement, indiquant que les gouvernements des deux pays ont donné instruction pour examiner les moyens d'appuyer le partenariat industriel entre l'Algérie et la Tunisie. A. R.