Le Chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaa, a affirmé dimanche à Alger que de "grandes" perspectives économiques s'offraient au partenariat entre l'Algérie et la Tunisie, appelant à créer une complémentarité économique entre les deux pays dans le secteur de l'industrie, notamment automobile. Lors d'une visite à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouïba (Alger) en compagnie des ministres du Développement industriel et de la promotion de l'investissement et de l'Energie et des mines, respectivement MM Amara Benyounes et Youcef Yousfi, M. Jomaa a précisé que la filière de l'industrie automobile figurait parmi celles où les deux pays pouvaient développer un partenariat, saluant "l'expérience industrielle" de l'Algérie dans ce domaine qui, a-t-il dit, est "complémentaire à la base industrielle tunisienne". En Tunisie, l'industrie automobile est développée et contribue, aujourd'hui, à hauteur 5% au PIB, selon le chef du gouvernement tunisien. Il a, dans ce cadre, appelé à créer un tissu complémentaire entre les deux pays dans ce domaine, d'autant que l'Algérie a de grands projets dans l'industrie automobile, les véhicules lourds et les groupes électrogènes, évoquant les discussions qui ont lieu entre les deux parties -lors de sa visite en Algérie-pour renforcer les moyens de coopération "à l'avenir". Pour sa part, M. Benyounes a annoncé que la commission mixte algéro-tunisienne se réunirait prochainement, indiquant que les gouvernements des deux pays ont donné instruction pour examiner les moyens d'appuyer le partenariat industriel entre l'Algérie et la Tunisie. La SNVI Rouiba qui a bénéficié d'un plan de développement de 100 milliards de dinars, regroupe trois filiales à savoir la filiale carrosseries industrielles, la filiale fonderie et la filiale véhicules industriels. La société qui est liée par des conventions avec des partenaires étrangers français et allemands pour des projets de construction mécanique s'étend sur une superficie de 260 hectares. La visite de M. Jomaa en Algérie, sa première sortie à l'étranger suite à sa nomination à la tête de l'exécutif tunisien, vise à impulser les relations de coopération qui unissent les deux pays.