Un programme de soutien aux associations versées dans la protection de l'environnement est actuellement au stade de l'étude au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement (Mate), a indiqué samedi dernier, à Aïn Touta (Batna) le directeur général de l'Observatoire national des formations à l'environnement (Cnfe), Ouahid Tchachi. Intervenant au cours d'une journée de sensibilisation au Centre culturel d'Aïn Touta, à l'initiative de l'association Thikensitith, M. Tchachi a indiqué que ce programme devant être mis en œuvre «au cours de cette année», permettra d'adopter une feuille de route pour une «implication effective» des associations dans la protection de l'environnement, «en vertu de conventions à signer avec le ministère». Les efforts de l'Etat en matière de protection de l'environnement ont permis, a-t-il ajouté, l'adoption d'un «schéma national de travail, pour le développement durable pour 10 années, avec la création de sept entreprises nationales spécialisées dans l'environnement, outre la signature de 250 contrats de performances entre le Mate et les grands groupes industriels, ayant donné lieu à la création de 2 000 emplois ‘'verts''». Il a également fait état de la remise d'outils didactiques pour l'éducation environnementale à 24 000 établissements scolaires, de la création de 8 000 clubs verts et de la construction de 49 maisons de l'environnement, en plus de la signature, avec le ministère de la Formation professionnelle, d'une convention pour l'ouverture d'une formation de techniciens supérieurs en environnement. Concernant la coopération en la matière avec l'université, le même responsable a fait état de la concrétisation de 145 projets et de l'existence d'une orientation vers des partenariats intersectoriels pour la création, d'ici à 2025, de 1,4 million d'emplois. Selon le président de l'association Thikensitith, Abdelali Boukhalfa, la rencontre vise à «tirer la sonnette d'alarme sur l'état de dégradation de l'environnement dans les villes et sur la nécessité d'y remédier». De son côté, Rabah Yahiaoui, président de l'Assemblée populaire communale d'Aïn Touta, a relevé que l'environnement est «agressé, dans sa ville, par divers dangers dont la désertification, les nombreux carrières d'extraction de granulats et les émissions de gaz des 25 000 véhicules traversant quotidiennement la cité». «Le meilleur ami de l'environnement est incontestablement l'arbre», a indiqué, pour sa part, Othmane Briki, cadre à la Conservation des forêts, soulignant la nécessité de retourner aux «actions intensives de reboisement, parallèlement au renforcement de la lutte contre les feux de forêts qui ravagent annuellement 25 000 hectares en moyenne». Cette journée d'étude a réuni des écologistes, des universitaires et des associations de protection de l'environnement, en présence d'un grand nombre de citoyens. Une opération de reboisement a été organisée en marge de la rencontre sur le mont Hammada, non loin du chef-lieu de la commune d'Aïn Touta.