L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) ont convenu, hier, de coopérer sur «sept nouveaux points» dans le domaine nucléaire, trois mois après leur dernière feuille de route, a annoncé Reza Najafi, représentant de Téhéran auprès de l'Agence. Ils ne comprennent pas l'accès au site militaire de Parchin, réclamé à cor et à cris par l'Aiea depuis plusieurs années. Une déclaration commune, dont le texte intégral n'a pas encore été rendu public, précisera le contenu de cette nouvelle feuille de route de coopération, qui doit permettre de répondre aux questions de l'Agence sur la nature du programme nucléaire iranien controversé avant le 15 mai 2014. Au cours des derniers mois, l'Iran et l'Agence avaient déjà coopéré sur six autres points liés au programme nucléaire iranien soupçonné de cacher un volet militaire. Dans ce contexte de «coopération» et après «les informations fournies par l'Iran, nous espérons que le directeur général de l'Agence présentera un accord positif au conseil des gouverneurs» de l'Aiea, a déclaré pour sa part Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (Oiea). Il a ajouté que contrairement aux informations de presse, «il n'est pas prévu que les experts de l'Aiea rencontrent les scientifiques» nucléaires iraniens. L'accès des experts de l'Aiea au site militaire de Parchin, suspecté d'abriter des recherches secrètes du programme nucléaire iranien, ne figure pas non plus dans l'accord. Selon Behrouz Kamalvandi, il est mentionné dans la déclaration commune que l'Iran «a rempli ses engagements et a été remercié pour cela». Cet accord intervient à dix jours de la reprise officielle des négociations entre Téhéran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne), à Vienne. L'Iran et les grandes puissances reprendront ainsi, le 18 février à Vienne, les discussions pour conclure un accord global sur le programme nucléaire de Téhéran. Pour rappel la décision a été prise à l'occasion d'une rencontre entre Mme Ashton, qui mène les négociations pour le groupe 5+1, et le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, en marge de la conférence sur la sécurité de Munich. «Nous avons eu une réunion vraiment intéressante. L'avancée la plus importante est que nous sommes tombés d'accord pour mener les discussions le 18 février au siège de l'ONU à Vienne», avait déclaré alors Mme Ashton. Un accord intérimaire, prévu pour durer six mois et qui gèle certaines activités nucléaires sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales, a été conclu en novembre 2013 à Genève. Entré en application le 20 janvier, il est la première étape avant un accord global assurant que la nature du programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique. R. I.