Mohamed Rahmani «50 000 unités sont en cours de construction dont 20 000 sont déjà achevées, cette année sera et de loin la meilleure depuis l'indépendance quant à l'attribution de logements sociaux puisque pas moins de 12 000 iront aux familles habitant dans de mauvaises conditions», a déclaré, hier, le wali d'Annaba, Mohamed Mounib Sandid, lors d'une intervention sur les ondes de la radio locale. Le nombre de logements, selon le responsable, suffira largement et répondra à une demande qui a explosé ces dernières années et qui se situerait autour de 24 000. Dans la réalité, celle-ci dépasserait les 40 000 au vu de l'exode massif de citoyens venus des autres wilayas et qui, chaque jour, viennent grossir les bidonvilles qui ceinturent Annaba. Le wali s'appuie sur les chiffres communiqués par ses services. Statistiques qui n'avaient pas été actualisées puisqu'entre temps des centaines de baraques, voire des milliers, ont poussé occupant des espaces et des terrains appartenant à l'Etat. Il faut dire aussi qu'élus locaux, responsables, tutelle et services de l'urbanisme, n'avaient pas réagi à ce phénomène et ont laissé faire, ce qui a encouragé d'autres à s'installer et à construire parfois en dur comme c'est le cas à Chaïba ou H'Djar Eddis, commune de Sidi Amar, une localité située à une dizaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya. On y érige chaque jour de nouvelles baraques au vu et au su de tout le monde sans que personne ne réagisse. A Sidi Harb, El Fakharine, El Hadjar (Texi), El Bouni, Boukhadra, c'est la même situation qui prévaut et à ce train, quel que soit le nombre de logements qu'on construira, cela ne suffira pas. M. R.