De notre correspondant à Constantine A. Lemili Il aura fallu non seulement du temps mais également investir une forte somme pour s'arracher les services de celui qui, à Constantine, est considéré comme un faiseur de miracles compte tenu du parcours qu'ont effectué sous sa houlette les Sanafir. «Entre 10 et 12 000 euros de mensualité», a confié un proche de l'entraîneur en ajoutant que toutes les conditions matérielles de nature à rendre agréables autant le séjour que le travail de l'entraîneur ont également été prévues après de studieuses négociations entre les deux parties. Des négociations qui ont, ensuite, abouti la nuit de samedi dernier, après que le nouvel entraîneur eut supervisé l'équipe lors de son déplacement à El Eulma où elle a livré un match amical au sociétaire de la division une, le MCEE. Soulignons qu'en optant pour le MOC, Daniel Janakovic met un terme aux espoirs des supporters des Vert et Noir qui n'ont jamais désespéré de le voir revenir à la direction technique malgré la vive opposition de son président, Mourad Mazar, dont il est difficile de cerner la nature des reproches envers ce technicien. Tous les arguments avancés en assemblée générale organisée à l'intention des fans n'ont pas tenu la route ni convaincu les ultras, et même les anciens. Entre le limogeage de Janakovic et son remplacement par son adjoint, le président n'a pas encore subi le retour de flamme attendu, en ce sens que le CSC a eu l'opportunité de disputer deux matches faciles à domicile, mais difficilement gagnés, annonçant des lendemains qui déchantent. Le choix de Janakovic qui ne concerne que son nouvel employeur fait plus l'actualité dans le camp du CSC. Il n'est pas exclu que cette option ne vienne davantage le déstabiliser et annoncer un futur obscurci pour Mazar. En tout état de cause, toutes les journées de football de la superdivision concentreront les regards des supporters des deux clubs. Ces derniers suivent réciproquement leurs résultats ne serait-ce qu'à titre comparatif entre ces deux équipes, l'une riche mais aux performances mièvres malgré la présence de joueurs très techniques et expérimentés, et l'autre pauvre, sans des joueurs d'envergure mais qui évoluent avec un cœur gros comme ça d'où un classement enviable. Les regards seront fixés à partir de la première journée de la phase retour sur la fatidique 8e journée qui accueillera le derby. Or, la première manche gagnée par les Clubistes est incontestablement à mettre sur le compte du coach parti au... MOC. Concluons, enfin, que Daniel Janakovic sera secondé par un adjoint de renom, semble-t-il. Il a obtenu du staff dirigeant «carte blanche» pour tout ce qu'il entreprendra, l'essentiel étant de rejoindre le palier supérieur. Ce n'est pas seulement le challenge du club, mais c'est surtout celui du driver lui-même qui l'avouait, il y a quelques semaines, en déclarant : «Après le CSC, je ne prendrai pas un club de division deux si en bout de parcours il n'y a pas l'accession comme objectif. Sinon, c'est une équipe de première division que je choisirai pour peu que des propositions me soient faites.»