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Peu importante la dette des agriculteurs à Constantine
Quels emprunts pour quelles procédures de remboursement ?
Publié dans La Tribune le 09 - 03 - 2009


Photo : Raid
De notre correspondant à Constantine
Abdelhamid Lemili
La volonté politique a pris de court les acteurs économiques chargés d'appliquer le programme présidentiel ou les mesures
exceptionnelles prises par le chef de l'Etat. En fait, il ne s'agit pas seulement des opérateurs de base, à l'image des directeurs ou
des présidents de Chambre d'agriculture et encore moins des aréopages à la tête des banques publiques locales ni de celle des
agriculteurs qui restent dans la plus grande expectative.
Une démarche effectuée ces derniers jours auprès de chacune des parties concernées ne peut qu'inciter à la circonspection quant au peu de discernement, sinon à l'absence d'une réelle propension à certains niveaux susceptible de faire suivre d'effet, voire peu ou prou donner des indicateurs sur un retour d'écoute à l'engagement du président de la République d'effacer les dettes des agriculteurs.
A hauteur de la Direction des services agricoles de la wilaya de Constantine, M. Mechaer, l'un des plus proches collaborateurs du premier responsable de la DSA, est affirmatif en soulignant : «Nous ne sommes pas au fait des mécanismes qui seront mis en place pour une application physique sur le terrain de la dernière mesure prise par Abdelaziz Bouteflika. Vraisemblablement, la machine sera mise en branle dans un très proche avenir et devra toutefois, compte tenu de sa complexité, réunir les représentants des institutionsconcernées par le dossier [entendre par là les ministère des Finances, de l'Agriculture et du Commerce, NDLR] directement ou par ricochet.» En ce qui le concerne, M. Nadjib Bentchicou, membre de la Chambre d'agriculture, et en l'absence du président, est plus disert, considérant que «si la mesure est salutaire en soi et ne peut qu'être porteuse d'un regain d'énergie et d'espoir dans les rangs des agriculteurs, elle vient comme un véritable pavé dans la mare, sachant qu'il va falloir bien du temps, et vous n'êtes pas sans en savoir les raisons, pour que ses effets soient enregistrés sur le terrain et que les travailleurs de la terre accèdent à ses avantages».
Gestion du dossier des dettes : les craintes des agriculteurs
Autrement dit, pour être plus explicite, les craintes des agriculteurs ou du moins de leurs représentants viennent surtout du manque de discernement évoqué précédemment et imputable à une administration peu rompue à faire face à des situations exceptionnelles parce que, avec le temps, confinée dans une gestion routinière pour ne pas dire à la limite de la bureaucratie.
Notre interlocuteur est rejoint au cours de l'entretien par un autre membre de la chambre et un agriculteur d'enchaîner : «Il y a tout d'abord lieu de faire un tri quant à la nature des dettes.
Là où les dettes peuvent être d'exploitation, d'investissement ou tout simplement de campagne. Elles peuvent relever des banques mais aussi des prestataires des services agricoles, à l'image des différentes coopératives quoiqu'elles [les dettes] restent bancables, quel que soit le créancier. Mais là, la nuance est de taille et peut fournir toutes les raisons à un créancier donné de réfuter une dette en ce sens qu'elle n'entre pas dans l'ordre de la mesure présidentielle. Nous supposons que tout cela va nous conduire au mois de juin, si ce n'est juillet, pour avoir une idée précise et définitive des retombées de la décision du chef de l'Etat.» En tout état de cause, quel serait son impact sur le terrain, c'est-à-dire pour les agriculteurs de la wilaya ?
La réponse de M. Nadjib Bentchicou est on ne peut plus cohérente : «Il s'agit tout d'abord de savoir quel est le nombre d'agriculteurs endettés. Nous pouvons vous assurer que personne n'est en mesure d'en disposer. Ni nous, ni la direction de la DSA et encore moins les banques. Toutefois, il est utile de préciser que, parce qu'il n'y a pas eu beaucoup d'agriculteurs qui ont contracté des emprunts, il n'existe pas finalement de grosses dettes… cela coule de source forcément.»
Le problème de l'endettement insignifiant à l'Est
Parce que des agriculteurs ont préféré financer sur fonds propres leurs campagnes ou n'ont contracté que de faibles emprunts, le problème de l'endettement ne risque pas de se poser avec une grande acuité dans l'est du pays, sinon dans la wilaya de Constantine. Néanmoins, les représentants de ces derniers ont tenu à souligner qu'«en effaçant les ardoises, cela ne voudra pas dire non plus qu'il n'y aura plus de prêts aux agriculteurs. Bien au contraire, c'est une pratique essentielle et elle est appelée à être reproduite immédiatement, c'est l'évidence même. Toutefois, il est utile de souligner que, si la procédure n'est pas synchronisée entre l'emprunteur et le prêteur, il y a de fortes chances de reproduire les mêmes travers et de revenir à la case départ», précisera M. Bentchicou.
Explication : «C'est bien beau d'accéder à un concours bancaire, mais ce n'en serait encore que plus merveilleux s'il était suivi d'une orthodoxie dans la récupération du prêt consenti. Il est indiscutable qu'un échéancier de paiement lie le prêteur à l'emprunteur, comme il est nécessaire qu'il soit respecté. Sauf que le plus gros problème, pour ne pas dire l'incongruité de la démarche, est que la banque exige que le remboursement de l'emprunt soit honoré dans le mois qui suit. Or, un investissement agricole ne commence à porter ses fruits au minimum qu'à partir de la quatrième année. Ce faisant et en entamant la récupération de sa mise, la banque place dans des situations inextricables l'agriculteur dont l'investissement est parfois mis à mal par les aléas de la nature. Nous aurions souhaité que la banque récupère effectivement les intérêts sur le prêt consenti dans le mois qui suit mais pas l'échéance relative à la dette. A titre d'exemple, nous pouvons vous affirmer que parfois sur trois ans successifs l'intérêt à lui seul et souvent des pénalités dépassent parfois le montant de l'emprunt dans son intégralité. Sur ce point précis, il nous faudrait également des explications ou une sorte de feuille de route qui aiderait tout agriculteur à bien réfléchir avant de recourir à un prêt.» Vraisemblablement, ceux qui sont les plus touchés dans ce cas de figure seraient les arboriculteurs dont l'investissement a effectivement besoin d'être étalé dans le temps… une exigence de la nature même (entre plant, poussée du plant, apparition des premiers fruits, exploitation finale). Nos interlocuteurs considérant que le remboursement ne saurait être effectué avant la fin de la cinquième année. Bien entendu, il émerge des voix ici et là qui évoquent le détournement de leur vocation des emprunts contractés par quelques gros agriculteurs mais, à notre sens, ce volet relève de la vigilance des banques.
Quant à la perception de la décision en faveur des agriculteurs prise en haut lieu, M. Beloum, chef d'agence de la BADR, dira : «En tant que banquiers, nous n'avons connaissance de la décision qu'au même titre que le citoyen lambda. Nous devons toutefois nous attendre à la réception d'un canevas de travail de la direction générale. De là, dire dans combien de temps serait à notre sens anticiper sur des procédures que nul ne maîtrise encore.»


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