Madani Azzeddine Le débrayage observé ces derniers temps dans le secteur de l'éducation continue d'avoir des effets négatifs jour après jour d'autant qu'il dure dans le temps. Les déclarations des syndicalistes et de la tutelle continuent d'alimenter la chronique quotidienne. Les citoyens, en particulier les parents d'élèves, ne cessent de soulever la question de ce mouvement de grève et son impact sur le parcours des élèves. Les discussions se sont même orientées vers les intentions exactes du déclenchement de ce débrayage en cette période particulière marquée par les préparatifs pour l'élection présidentielle. Dans les cafés des villes de Aïn Defla, les citoyens continuent de s'interroger sur les taux exacts de suivi de la grève, d'autant que l'adhésion à la grève n'a pas touché l'ensemble des enseignants. La présence des enseignants vacataires et de certains permanents qui n'ont pas suivi la grève montre que les revendications, même si elles sont légitimes, ne méritent pas ce genre de bras de fer engagé avec la tutelle, laquelle a pourtant ouvert grand ses portes pour le dialogue. Une virée vers les établissements scolaires montre que l'enseignement se déroule le plus normalement possible dans les CEM à Aïn Defla-ville. En effet les élèves se rendent tôt le matin vers leurs établissements scolaires. Les parents accompagnent leurs enfants jusqu'aux portes des établissements. Le dispositif sécuritaire installé depuis un certains temps près de l'ensemble des écoles est encore opérationnel et réconforte beaucoup les parents et mêmes les élèves. Pour Manal, une élève de 4e année moyenne, qui se prépare à passer le BEM, les cours se déroulent normalement. En revanche, au niveau de l'établissement du secondaire du centre, un grand nombre de lycéens devant les portes d'entrée est souvent remarqué depuis le début de ce mouvement de grève, ce qui signifie que le débrayage concerne cet établissement. Le même constat est aussi remarqué pour les autres lycées à Aïn Defla, khemis Miliana et ailleurs dans le vaste territoire de cette wilaya. Pour Rayan, un lycéen, cette grève à beaucoup duré et les rumeurs sur l'année blanche qui commence à circuler parmi les élèves l'inquiètent au plus haut point. «J'ai peur de ne pas avoir de vacances scolaires et de répit cette année, si des séances de rattrapage sont programmées», dira ce jeune lycéen. De son côté, Kamel, un parent d'élève interrogé à ce sujet, affirme qu'il est temps que la situation se rétablisse, elle aurait dû l'être selon lui depuis que la justice à rejeté cette grève alors que la tutelle insiste sur l'application de la réglementation. «Le bras de fer ne pourra pas continuer jusqu'à ce que les élèves perdent leur année scolaire», dira notre même interlocuteur avant d'ajouter que, même si des enseignants sont en grève, les cours de soutien à l'extérieur sont effectués par ces mêmes grévistes. En plus, il est visible que les élèves circulent même durant les week-ends avec leurs cartables, ce qui montre que les cours de soutien sont effectués un peu partout dans les domiciles des enseignants. En somme, cette grève, selon des parents d'élèves, exige la mise en place d'un programme de rattrapage ou de prendre les mesures nécessaires pour réduire la charge sur les élèves en limitant les cours pour les classes d'examens. «Les élèves ne doivent pas encaisser l'effet négatif de cette grève, trouver une solution en mesure d'être supportée fait partie des prérogatives des responsables concernés», dira Amine, un parent d'élève qui ne veut pas voir son fils impliqué dans un programme de rattrapage très lourd et insupportable. M. A.