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Les lycéens refusent de sacrifier leurs vacances Qui assumera les conséquences de cette grève?
LES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE ONT REPRIS LE TRAVAIL HIER
Des parents d'élèves estiment que les syndicats ont fait la grève juste pour faire la grève. Ses retombées négatives sur les élèves sont plus grandes que celles positives pour la situation socioprofessionnelle des grévistes. Les enseignants du secondaire ont repris le travail depuis hier, mercredi, à l'appel de leur syndicat, le Cnapest. Cette reprise vient quelques jours après celle de ceux du primaire et du moyen affiliés à l'Unpef. Les élèves et leurs parents sont soulagés mais s'interrogent, à présent, sur les moyens les plus efficaces de rattraper le temps perdu, particulièrement pour les classes d'examen. Cette inquiétude qui règne au sein de la population appelle à la question des responsabilités de toutes les parties impliquées dans ce bras de fer engagé depuis le 24 février dernier. Aujourd'hui, sous la menace de sanctions, les grévistes ont repris le travail et la tutelle semble satisfaite de sa victoire. Mais qui va endosser la responsabilité devant les futures générations qui traîneront ce retard aux conséquences néfastes pour leur parcours scolaire? Il est vrai que la tutelle a péché par son manque de volonté à dialoguer avec les grévistes, il est vrai que le ministère de l'Education a tardé pour réagir, il y a autant de vérités pour faire mal au département de Benbouzid et son staff, mais il y a aussi une autre vérité qu'il convient de souligner avec force puisqu'on y est: la responsabilité des enseignants grévistes dans cette façon d'hypothéquer l'avenir de 8 millions d'enfants. Les enseignants portent en effet, une responsabilité dans la situation angoissante qui règne dans les milieux des élèves et leurs parents. Deux points méritent d'être soulevés pour montrer les failles qui ont émaillé la gestion du mouvement de grève. Le premier est, sans nul doute, le caractère purement pécuniaire des revendications des deux syndicats. Après une douzaine de jours de grève qualifiée d'inutile, les lycéens de Béjaïa ont réagi, hier, à l'idée avancée, et selon laquelle le rattrapage des programmes se fera par la dispense des cours les week-ends et durant la première semaine des vacances de printemps. A ce titre, les lycéens rencontrés, hier matin, étaient unanimes à rejeter cette proposition. Sur fond d'une détermination totale, nos interlocuteurs considéraient que cette période de repos est «sacrée», voire «nécessaire pour la révision des cours surtout pour les classes d'examen». L'expérience vécue au lendemain du premier débrayage des enseignants est pour l'essentiel le facteur qui a motivé cette position qui ne manquera pas de se traduire par un autre cafouillage dans les prochains jours. Arezki SLIMANI