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«Les massacres perpétrés par Israël contre les Palestiniens ne resteront pas impunis» Alors que l'ONU décide l'envoi d'une commission d'enquête à Ghaza, les défenseurs des droits de l'Homme en Algérie affirment :
En marge de la conférence régionale sur la réforme de la sanction pénale en Algérie et la mise en œuvre de la résolution des Nations unies portant moratoire sur la peine de mort, ouverte hier à Alger, M. Boumedra Tahar, président de l'Organisation internationale de la réforme pénale, a affirmé que «les massacres perpétrés par Israël contre les habitants de Ghaza ne seront jamais oubliés et qu'ils ne resteront pas impunis». «La société civile internationale saura préserver les dossiers de ces massacres et crimes contre l'humanité, qui ne seront pas frappés de péremption», a-t-il ajouté. De son côté, M. Rezzag Bara, conseiller personnel du président de la République et ex-président de l'Office national des droits de l'Homme (ONDH), a affirmé qu'il y a eu préméditation de crimes de guerre à Ghaza et que l'on ne peut parler de sites ciblés dans des zones peuplées de civiles. Pour lui, il faut rassembler les documents qui prouveront ces crimes contre l'humanité : «Actuellement, il y a de nombreuses organisations internationales, africaines et arabes qui peuvent porter plainte devant le Tribunal pénal international afin de poursuivre les responsables militaires israéliens qui ont commis ces crimes.» M. Bara considère que cette situation met les organisations de défense des droits de l'Homme devant leurs responsabilités et que c'est là une occasion de casser le verrou et d'endiguer l'impunité d'Israël. Il est à rappeler que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui tient depuis vendredi dernier une session extraordinaire sur Ghaza a rendu hier une résolution dans laquelle il a décidé l'envoi d'une commission d'enquête à Ghaza. La résolution a été adoptée par 33 voix contre une et 13 abstentions. Le Canada a été le seul pays à voter non, estimant que le texte ne reconnaît pas la responsabilité des tirs de roquettes du Hamas dans l'escalade du conflit. Les pays membres de l'Union européenne ainsi que la Suisse, le Japon et la Corée du Sud se sont abstenus, soulignant que le texte n'aborde qu'«un aspect du conflit». La résolution, qui «condamne vigoureusement l'opération israélienne», demande un arrêt immédiat des attaques militaires israéliennes à Ghaza et des tirs de roquettes du Hamas contre des civils israéliens. Il est également spécifié que l'offensive des forces armées israéliennes «s'est traduite par des violations massives des droits de l'Homme des civils palestiniens et la destruction systématique des infrastructures palestiniennes» et «a exacerbé la grave crise humanitaire à Ghaza». L'organe de l'ONU demande l'envoi d'urgence d'une mission d'enquête internationale indépendante, désignée par le président du Conseil des droits de l'Homme, pour faire toute la lumière sur les violations commises à Ghaza. La résolution demande également au Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de renforcer sa présence dans les territoires palestiniens et de faire rapport de manière régulière. Elle souhaite aussi que plusieurs rapporteurs spéciaux enquêtent sur place et fassent rapport à la prochaine session du Conseil en mars. Le texte invite aussi le secrétaire général de l'ONU à enquêter et à faire rapport à l'Assemblée générale de l'ONU sur les tirs qui ont touché les installations de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont des écoles. H. Y.