La nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, a amené la compagnie nationale Sonatrach à relever les défis qui s'imposaient, a indiqué, hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien à l'APS. Le ministre a également souligné que le Groupe pétrolier Sonatrach est aujourd'hui totalement intégré de l'Amont à la commercialisation. Evoquant la sécurité des complexes de production d'hydrocarbures et, en particulier, du complexe gazier de Tiguentourine (Illizi), ciblé par un attentat terroriste en janvier 2013, M. Yousfi a affirmé que «les techniciens et experts étrangers travaillant sur les sites de production ainsi que les compagnies sont soucieux, autant que nous, des conditions sécuritaires». Le ministre de l'Energie affirmera par ailleurs que les services de sécurité algériens déploient tous les efforts nécessaires, humains et matériels, afin que toutes les installations ainsi que le personnel y travaillant soient parfaitement sécurisés. «Le redéploiement de ces efforts ne concerne pas seulement le champ de Tiguentourine, mais toutes les installations énergétiques du pays», a-t-il précisé. «Des mesures spécifiques sont donc prises avec les autorités afin d'éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise à l'avenir, et de fournir aux partenaires une assurance maximale dans le domaine de la sécurité de leur personnel», a-t-il ajouté. Sur un autre plan, le ministre de l'Energie a indiqué que le volume des réserves initialement en place dans les gisements exploités depuis longtemps observe une baisse qui correspond aux quantités extraites. Toutefois, précisera-t-il, le potentiel en hydrocarbures mis en évidence par les découvertes réalisées, représente des volumes cumulés dépassant ceux produits durant la même période. «Parallèlement aux travaux de recherche, la plupart des découvertes sont suivies d'un certain nombre de travaux, notamment les forages dits de délinéation [...], le traitement et l'analyse des données générées par ces travaux permettent de réévaluer les découvertes déjà réalisées et l'on aboutit souvent à des résultats différents de ceux annoncés lors de la réalisation de la découverte», a-t-il expliqué. Ainsi, les volumes obtenus après réévaluation sont plus importants dans certains cas que ceux initialement annoncés, affirme M. Yousfi. À propos du démarrage de la production d'hydrocarbures en offshore en Algérie, M. Yousfi dira que des travaux de prospection et de recherche sont déjà entamés sur la côte algérienne et sont appelés à s'intensifier dans les prochaines années. «Une fois les études et les travaux en cours achevés, ils permettront de déterminer le potentiel d'hydrocarbures en place et de dégager des leads et des prospects», a souligné le ministre de l'Energie. Il a fait savoir que des travaux de forages et de sismique complémentaires seraient lancés dans le but de réaliser des découvertes et «la délinéation qui suivra permettra de connaître l'étendue et les réserves éventuelles de chaque gisement mis en évidence». La production en offshore doit passer par toutes les étapes, auxquelles s'ajoutent les opérations de réalisation de plans de développement, a précisé M. Yousfi soulignant que «toutes les opportunités qu'offre notre domaine minier offshore seront exploitées dans la perspective de la mise en évidence de son potentiel et de l'exploitation de ses gisements». S. B.