À moins d'une semaine de la date limite de dépôt des candidatures, prévue le 4 mars, un seul candidat, en l'occurrence le président du FNA, Moussa Touati, a déposé ses formulaires de signatures pour validation auprès du Conseil constitutionnel. Pourtant, ce sont plus de 100 candidats (107 plus exactement) ou leurs représentants qui ont affiché leur intention de se porter candidats en retirant les formulaires de signatures pour valider leur candidature à la présidentielle du 17 avril prochain, selon le ministre de l'Intérieur. Combien de candidats à la candidature suprême réussiront à passer le cap du Conseil constitutionnel, notamment les exigences prévues par le Code électoral ? Cette institution que préside Mourad Medelci, aura 10 jours pour statuer sur les dossiers de candidatures. Cela étant, récolter les 60 000 signatures ou les signatures de 600 élus, ne constituera pas un grand problème pour les candidats adoubés par des partis et organisations. Ainsi, en est-il du président Bouteflika, pour lequel pas moins de quatre partis, - et pas des moindres- notamment le FLN, RND, TAJ et MPA, aux côtés des 31 partis du «groupe de la fidélité» que chapeaute Ghoul, ont déjà mobilisé leurs structures, locales et nationales, pour la récolte des signatures. Le candidat Benflis, n'éprouvera également pas de grandes difficultés, cela ne sera qu'une simple formalité, tant ses réseaux s'y sont déjà préparés depuis belle lurette. Au lendemain même des élections de 2004, serions-nous tentés de penser! Le candidat Benflis bénéficie, en outre, du soutien de nombre de partis, dont le dernier à l'avoir annoncé est le mouvement El Islah. «Notre alliance avec Benflis ne diminue en rien la coalition avec les partis de la mouvance islamiste qui boycottent les élections», a précisé le SG de cette formation, Djahid Younsi, lors d'un entretien publié par notre confrère El Khabar. Le mouvement islamiste est le seul parmi les partis de ce courant, et membre de l'Alliance verte- avec le MSP et Nahda- qui a décidé, en effet, de participer à l'élection présidentielle. Pour Louisa Hanoune, la collecte des signatures est on ne peut plus une simple sinécure, eu égard à la dimension du parti (Parti des travailleurs) dont elle est la candidate. Elle a affirmé à ce propos, lors d'un récent entretien télévisé, qu'elle aurait été la première force à la chambre basse du Parlement n'eut été la fraude dont elle a été victime. C'est le cas également pour Moussa Touati, dont la formation, le Front national algérien(FNA), présente à travers le territoire national, fait figure d'une des forces politiques agissantes sur la scène politique, ayant réussi à glaner nombre de sièges aux assemblées élues (APN, APW et APC) à la faveur des précédentes échéances électorales. Idem, avec un degré moindre de facilité, pour d'autres candidats, notamment Ali Fawzi Rebaïne, le président de Ahd 54. Parmi les autres candidatures de taille, l'on ne peut ne pas citer l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour. Djilali Soufiane, de Jil jadid, entend bien se retirer de la course à la présidentielle suite à la candidature de Bouteflika, mais en affirmant laisser à l'appréciation de son conseil national qui se tiendra le 28 du mois en cours, de prendre la décision finale. Quid alors, de Mohamed Mousselhoul (Yasmina Khadra) qui vient de sillonner plusieurs wilayas, un des prétendants à la candidature, de notre confrère Amar Chekar, de Ali Benouari et Rachid Nekkaz ? Ce dernier, qui s'est particulièrement distingué auprès de notre communauté en France par deux gestes, l'un en payant les amendes collées aux femmes en niqab et l'autre pour avoir remis son passeport français, éprouverait les pires difficultés à convaincre, d'après certains observateurs. Mais, là aussi, ce ne sera pas la mer à boire pour le candidat auteur du slogan : «L'Algérie a besoin d'un Président qui n'a pas peur de se salir les mains pour rétablir l'ordre, la justice et améliorer l'environnement», dont la page sur les réseaux sociaux a récolté plus de 160 000 fans. Qu'en est-il, enfin, de Tarik Mihoubi, 52 ans, homme d'affaires vivant au Canada qui a annoncé son intention de se porter candidat à l'élection présidentielle ? A. R.