Madani Azzeddine Le débrayage enregistré dans le secteur de l'éducation suite à la grève lancée par des syndicats n'a pas laissé les élèves et leurs parents indifférents, puisque leur colère s'est fait ressentir particulièrement pour les classes d'examen. Si les syndicalistes sont arrivés à obtenir des résultats après leur bras de fer avec la tutelle, cela n'a pas été du goût des élèves, lesquels se sont retrouvés face à un retard important dans les cours. Au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, le mouvement de grève n'a pas eu un effet sur l'ensemble des paliers, d'autant que seules certaines classes du 3e palier se sont retrouvées touchées par cette grève. Pour le moyen et le primaire la situation ne pousse pas à prendre des mesures de rattrapage puisque des enseignants n'ont pas tardé à reprendre le chemin des classes pour ne pas causer des retards pouvant par la suite influer sur eux et sur les élèves. En revanche, pour les lycées, la situation est autre puisque le rattrapage des cours s'impose. Pour Samir, l'un des élèves pénalisés par la récente situation de gel des cours, cela va perturber ses vacances. «Ce n'est pas moi qui ai fait la grève pour qu'on m'oblige à suivre des cours durant les vacances», dira cet élève avant de poursuivre qu'heureusement cela ne concerne que certaines matières seulement. Pour le lycée situé dans le centre-ville d'Aïn Defla, les élèves sont un peu soulagés d'autant que les enseignants des classes terminale n'ont pas tous répondu à l'appel à la grève. Ainsi le retard semble maîtrisable selon Rayan, un lycéen interrogé à ce sujet. Dans d'autres lycées, la situation semble un peu compliquée et la programmation de cours de rattrapage est nécessaire, comme à Khemis Miliana et ailleurs. Les élèves, quant à eux, sont habitués aux cours de soutien, lesquels sont donnés dans certains cas par les enseignants du même établissement scolaire, mais à leur domicile généralement ou dans des locaux loués à cet effet. Pour Nabil, il est absolument nécessaire que des dispositions soient prises pour éviter de surcharger les élèves par des cours de rattrapage. Dans ce cadre, il préconise que les examens se déroulent sur ce qui a été enseigné sans compter sur les cours de rattrapage. Ce qui, en effet, a été finalement accepté par la tutelle. «De cette manière, la prochaine fois les syndicalistes vont penser à une autre forme de débrayage sans nuire à la scolarisation des élèves», estime notre interlocuteur. Par ailleurs, certains parents d'élèves ont déjà pris toutes les dispositions pour assurer des cours de soutien à leurs enfants inscrits en classes d'examen. Ce qui a été constaté, c'est que même durant la période de grève les cours de soutien se sont déroulés le plus normalement possible dans différents lieux, dispensés par les enseignants grévistes et par d'autres. En somme, les élèves et leurs parents attendent que les sujets d'examens soient abordables et que l'administration des établissements scolaires prenne en compte cette situation particulière, laquelle a des conséquences sur différents plans, même psychologique, sur l'élève. M. A.