Madani Azzeddine Le développement de tout secteur dépend toujours des moyens financiers et humains qui sont mis à sa disposition. Toute planification et mise en application des actions inscrites à un programme nécessitent la présence de responsables capables d'exécuter les instructions et de réagir avec flexibilité dans des situations parfois délicates. Il est connu que des stratégies capables de donner de bons résultats peuvent se retrouver inefficaces et inopérantes à cause du comportement de certains fonctionnaires et/ou travailleurs, lesquels manquent de compétence et ne mesurent pas la gravité de leur inaction et laisser-aller menant parfois à des conséquences très graves pour le développement du secteur, la réussite de l'entreprise ou le bien-être du citoyen. Le secteur de la culture, à l'instar des autres secteurs, a lui aussi souffert de ces comportements et de leurs conséquences. La présence de certains responsables dans des postes qui ne leur conviennent pas a eu l'effet négatif sur les artistes, le public et même sur l'avenir de certains domaines artistiques. La formation d'un personnel spécialisé dans l'administration des services de la culture est plus qu'une nécessité, d'autant que sa réactivité face au développement de la culture est plus que demandée. Dans la wilaya d'Aïn Defla, de nombreuses infrastructures culturelles ont, certes, été réalisées à travers les 36 communes, mais ces dernières semblent loin de fonctionner normalement et de jouer leur rôle qui est d'attirer les artistes et les servir en mettant à leur disposition un environnement convenable, lequel permettra aux artistes de produire et de présenter leurs créations. Certaines structures culturelles restent encore sous équipées ce qui les transforme en des lieux pratiquement vides qui n'arrivent pas à attirer les artistes et les passionnés de la culture. Cette situation n'encourage pas l'ouverture d'écoles et la formation des jeunes dans les différentes disciplines culturelles. Au niveau de la ville d'Aïn Defla, certaines associations essayent d'activer dans les infrastructures disponibles dans leur commune, comme c'est le cas de l'association Besma el Wiam qui s'est installée dans la maison de jeune située à proximité du quartier Eplf. Grâce à la volonté de ses membres, cette association arrive à trouver un environnement idéal pour monter des pièces théâtrales et former des jeunes dans d'autres spécialités. Cette semaine, une nouvelle pièce théâtrale a été présentée au niveau de la maison de la culture lors d'une journée consacrée à la remise des prix à la promotion de jeunes stagiaires ayant suivi une formation dans l'audiovisuel financée par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya. Cette formation a permis aux jeunes d'intégrer ce domaine et suivre des cours théoriques et pratiques. On a même compté parmi les stagiaires des étudiants en journalisme qui sont venus apprendre les techniques de cette spécialité. Cet exemple montre que les associations peuvent faire beaucoup de choses si on leur fait confiance et accorde un peu de moyen. En somme, en dépit des difficultés qui peuvent survenir, l'activité culturelle peut se développer, pour peu qu'on place des responsables qu'il faut là où il faut, aux compétences avérées. De l'avis de nombreux observateurs, certains dirigeants de la culture manquent de savoir-faire pour propulser la culture et veiller à la formation de nouveaux artistes. Ils doivent suivre des formations ou des stages de perfectionnement pour améliorer leur manière de gérer en vu de prendre en charge les artistes et les arts. M. A.