«Un arsenal juridique est en cours de préparation, en concertation avec les partenaires du secteur de santé privé, pour réguler la gestion des structures hospitalières privées et assurer une meilleure complémentarité avec le secteur de santé public.» C'est ce qu'a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale l'inspectrice centrale au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Latifa Zaïdi. La même responsable a tenu à préciser que la préparation de cet arsenal juridique se fait en collaboration avec les partenaires privés. Selon cette dernière, «il existe un cadre réglementaire en termes de gestion des établissements sanitaires privés qui est tout à fait appliqué, mais dans le contexte actuel il y a vraiment nécessité de plus de rigueur, donc il y a tout un arsenal juridique dans ce sens en cours de préparation pour dépasser toutes les lacunes et infractions constatées», a-t-elle souligné. Mme Zaïdi a déploré l'existence d'une «anarchie» et de «dépassements» dans le travail de certaines cliniques privées, des lacunes relevées surtout en ce qui concerne les ressources humaines, la tarification, l'hygiène et la gestion des urgences. En ce qui concerne le nombre de cliniques privées existantes et en activité aujourd'hui, Mme Zaïdi a affirmé qu'on enregistre 167 cliniques tandis que 166 autres sont en cours de réalisation. En ce qui concerne la question de la tarification, Mme Zaïdi a indiqué l'«urgence» de la révision et l'«unification» avec le secteur public, tout en précisant que cela devait se faire en partenariat avec le secteur du Travail et de la Sécurité sociale, afin d'aboutir à «un système tarifaire uni qui répond aux standards internationaux». Le secteur de santé privé représente un allié stratégique et complémentaire pour le secteur public, selon la responsable. Dans ce sens, Mme Zaïdi a rappelé le gel du temps complémentaire jusqu'à la révision de la loi en vigueur, décidé mardi dernier par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, lors de sa rencontre avec des gérants de cliniques privées. Mme Zaïdi a relevé une «forte adhésion» des partenaires privés à l'idée de s'intégrer davantage dans la politique nationale de santé, ajoutant que leur investissement dans la prise en charge de certaines spécialités médicales, comme le traitement du cancer et la cardiologie, est à encourager. En plus de l'amélioration et l'encadrement juridique des services des établissements de santé privés, plusieurs autres sujets seront débattus lors des Assises nationales de la santé, prévues les 2 et 3 avril prochain, pour identifier les problèmes et aboutir à des solutions, dans un esprit de collégialité a-t-elle expliqué. A. K.