Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné mardi à Alger l'importance de la complémentarité, "qui fait défaut", entre les secteurs public et privé. Lors d'une rencontre ayant regroupé près de 40 gérants de cliniques privées, M. Boudiaf a mis en exergue l'importance de la complémentarité, qui fait défaut, entre les secteurs public et privé, précisant qu'il œuvre à transformer les cliniques privées en "locomotive" du système de santé en Algérie, à l'instar des pays assurant une large couverture sanitaire. En dépit de l'ouverture de l'investissement par l'Etat dans ce domaine durant les années 1990 et la garantie des moyens nécessaires au secteur public, le système de santé reste au deçà des attentes du citoyen, a-t-il précisé. Il a souligné l'importance de la discipline dans la gestion des établissements publics et privés pour leur mise à niveau, affirmant sa disposition à aider le secteur. Le ministre a relevé les lacunes dont souffrent les deux secteurs (privé et public) dont celles liées à la gestion, à l'organisation et au manque de ressources humaines, appelant à la nécessité d'assurer "une place privilégiée" au secteur privé. M. Boudiaf a appelé les investisseurs à la nécessité de respecter les normes internationales en vigueur, notamment dans les blocs opératoires, outre la formation, la mise en place d'un fichier des malades et d'une banque de données sur les différentes maladies prises en charge par les cliniques privées afin de faciliter la prise de décisions par les pouvoirs publics. Concernant les spécialistes qui effectuent occasionnellement des interventions chirurgicales au niveau de ces cliniques puis quittent l'Algérie sans assurer un suivi médical aux patients, le ministre a appelé les cliniques à revoir cette pratique. Il a en outre appelé les cliniques à respecter les règles d'hygiène et le port obligatoire de la tenue médicale par tous les corps médicaux, en relevant les dépassements liées à la tarification et menaçant de procéder à la fermeture des cliniques qui ne respectent pas la loi.