Le coup d'envoi de la 2e édition du séminaire national sur «le patrimoine arabe manuscrit dans les Ziban» a été marqué par l'inauguration d' «une exposition de précieux manuscrits exposés pour la première au grand public». Provenant de différentes bibliothèques privées et de structures religieuses, notamment de la zaouïa Cheikh Sadek El Hadj (1791-1860), les manuscrits exposés dans le hall de la Maison de la culture Ahmed Redha-Houhou, suscitent l'admiration des visiteurs, notamment des connaisseurs. Parmi les manuscrits présents à cette exposition, il y a ceux intitulés «Kamel El Kamel» et «El Meâradj», de Cheikh Sadek El Hadj, «Eddoura El Beïdha», de l'érudit Abderrahmane El Akhdari et «Ihya Ouloum Eddine» d'Abi Hamed El Ghazali. Ce séminaire national verra la présentation de conférences suivies de débats, a indiqué la coordinatrice de la manifestation, Rabiâ Haba à l'APS, précisant que les travaux mettront en lumière les manuscrits, considérés comme l'un des éléments les plus précieux du patrimoine immatériel de la région des Ziban. Le séminaire national de trois jours est organisé à l'initiative du comité de wilaya des activités culturelles, sous l'égide de la direction locale de la culture. Par ailleurs, dans le cadre de ce séminaire, un pavillon consacré à la Bibliothèque nationale d'El Hamma d'Alger dans lequel une série de manuscrits rares, à l'image du livre de médecine d'Ibn Sina, imprimé en 1593, et une série de vieilles photos de Biskra, sont exposés dans le cadre de cette manifestation. Pour rappel la Bibliothèque nationale organise depuis des années, plusieurs rencontres et manifestations, notamment en collaboration avec le Centre national des manuscrits d'Adrar. Dans l'une de ces manifestations il a été mis en exergue, la contribution des khazaïne (bibliothèques) des mosquées, des zaouïas et des particuliers dans la transmission du savoir entre les générations. De même, il est régulièrement soulevé qu'il sera aussi question de mettre en lumière les conditions de conservation des anciens manuscrits des fonds documentaires des bibliothèques du Sud qui traitent de différents domaines de la science et du savoir, ainsi que les voies et moyens de les numériser afin de servir la recherche scientifique. Ainsi, aujourd'hui la problématique majeure est la question de la sauvegarde du patrimoine manuscrit étroitement liée à la sauvegarde de l'histoire et de l'identité de la nation algérienne. Il devient plus qu'urgent d'exploiter les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour faire renaître le patrimoine culturel manuscrit et éviter sa déperdition, outre la mise en place de conditions de conservation adéquates au niveau des khazaïne du Sud algérien. S. B./APS