En janvier dernier, les quantités de sucre importées ont atteint 288 tonnes contre 238 tonnes à la même période de l'année écoulée (+20%) indique le Centre national des statistiques (Cnis) des Douanes. En 2013, le marché mondial du sucre était résolument baissier. Les cours du sucre brut ont chuté de 26%, ceux du sucre blanc de 20% en raison d'une offre soutenue et de stocks en augmentation, selon les perspectives agricoles de l'Ocde et de la FAO 2013/2022. Ce qui a réduit la facture des importations algériennes en la matière. En effet, les importations de ce produit en 2013 se sont chiffrées à 903,89 millions de dollars contre 980,42 millions de dollars en 2012, en baisse de 7,80%, alors que les quantités avaient totalisé 1,814 million de tonnes, contre 1,695 million de tonnes durant la même période de comparaison, en hausse de 7,02%, selon le Cnis. Sauf que cette tendance ne saurait se poursuivre si les cours mondiaux gardent une courbe ascendante. Depuis janvier ces derniers ont connu une flambée qui trouve son origine dans plusieurs facteurs. Selon un communiqué de l'Organisation des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO), publié jeudi dernier, le prix du sucre a augmenté de (+ 6,2%) sur le marché mondial depuis janvier dernier. La FAO explique cette hausse notamment par les «dégâts causés aux cultures par le temps sec au Brésil, et les récentes prévisions d'une chute potentielle de la production en Inde». La sécheresse au Brésil dope également les prix du sucre, qui ont atteint jeudi dernier leur niveau le plus élevé depuis quatre mois, à 490 dollars la tonne à Londres et 18,47 cents la livre à New York. « À part les craintes d'une réduction de la récolte au Brésil à cause de la sécheresse, des nouvelles en provenance d'Inde (deuxième producteur mondial) ont poussé les prix à la hausse», ont signalé les experts. En effet, la production indienne est ressortie en baisse de 10% depuis le début de la saison jusqu'en février par rapport à la même période l'année dernière. M. N./APS