Le ministre a proposé à ce que ce comité se réunisse chaque trois mois pour avancer le dossier. Une fois les travaux achevés, un rapport final et détaillé sera remis au Premier ministre à la prochaine tripartite. M. Benyounès a également souligné l'importance de ce pacte sur le plan économique et social en ce sens qu'il permettra d'améliorer le climat des affaires, de réduire les importations et booster les exportations du produit national. Toujours selon le ministre, il est primordial de protéger le produit national car cela permet de maintenir les postes d'emploi. Le problème du chômage peut être réglé grâce à l'entreprise productive, rappelle encore le premier responsable du secteur de l'industrie qui insiste sur la nécessité d'établir un terrain d'entente entre les trois signataires. Pour sa part, le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a déclaré que cette démarche doit être entourée de la confiance nécessaire pour sa réussite. «Nous avons installé la confiance mais il faut maintenant la nourrir», a-t-il souligné. Et d'ajouter que l'entreprise, l'emploi et le manager est au cœur de ce pacte économique et social. Sidi Saïd fera savoir également que ce document sera déposé au niveau du Bureau international du travail (BIT) comme référence en matière de concertation. «Il sera enregistré comme étant un instrument de dialogue et de concertation», précise le numéro un de l'Ugta. Et ce dernier de conclure : «La démocratie se construit sereinement, même si des divergences existent, elles sont les meilleurs gages de réussite d'un pays.» A noter que le comité est présidé par Mme Rabiaâ Kherefi du ministère du Développement industriel. Elle sera assistée par deux vice-présidents, un représentant de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et l'autre issu des associations patronales. Pour rappel, ce comité aura pour mission le suivi des engagements pris dans ce pacte par le gouvernement, l'Ugta, le patronat, grâce à des mécanismes d'évaluation et de suivi. Pour rappel encore, les objectifs de ce pacte sont essentiellement l'accélération des réformes économiques, le développement des systèmes sociaux, le développement de l'industrie nationale par la consolidation du capital industriel du pays et l'engagement d'une politique de relance industrielle, dans le cadre de partenariats nationaux et internationaux (porteurs de technologie et d'innovation), la mise à niveau des entreprises et notamment l'amélioration du climat des affaires aux fins de faciliter l'acte d'investir et la réduction du poids de l'informel. Signé par les trois partenaires lors de la dernière tripartite, tenue en février 2014, ce pacte a pour buts essentiels d'accélérer les réformes économiques, de développer des systèmes sociaux comme la santé et d'encourager l'accès au travail ainsi que la consolidation du partenariat et la mise à niveau des entreprises. B. A.