Le comité national chargé du suivi de l'application du Pacte national économique et social de croissance sera installé la semaine prochaine, a déclaré dimanche à Alger le ministre du Développement industriel et de la promotion de l'investissement, Amara Benyounès. Ce comité aura pour mission le "suivi des engagements" pris lors de la dernière réunion de la tripartite (gouvernement, patronat, UGTA), a souligné le ministre, en marge d'une rencontre avec les cadres de son ministère. Contrairement au pacte de 2006 qui ne contenait que des recommandations, celui de 2014 a renfermé des "engagements" que chaque partie doit tenir grâce à des "mécanismes d'évaluation et de suivi" qui seront mis en place la semaine prochaine, s'est félicité le ministre. Signé par le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les organisations patronales, ce pacte a pour buts essentiels d'accélérer les réformes économiques, de développer des systèmes sociaux comme la santé et d'encourager l'accès au travail ainsi que la consolidation du partenariat et la mise à niveau des entreprises. Il tend aussi à instaurer un climat d'affaires sain, de faciliter l'acte d'investir et de réduire le poids de l'informel. M. Benyounès a ajouté qu'un bilan d'évaluation "sera établi et présenté au Premier ministre lors de la prochaine tripartite" par l'ensemble des responsables des trois partenaires, afin d'examiner l'état d'avancement des engagements pris lors de l'élaboration du pacte. Le ministre a insisté sur le "rétablissement du climat de confiance", lors de la dernière tripartite car, a-t-il poursuivi, "c'est à travers ce climat que les débats avancent, que les compromis sont trouvés (...) et que les consensus sont réalisés". Selon M. Benyounès, l'Algérie est "un des rares pays" à se doter d'un pacte national et économique et social.