Trois conférences et plusieurs ateliers de judo pour techniciens et pratiquants, ont été organisés en Algérie, durant la semaine dernière par l'expert international Nicolas Messner, directeur des sports, paix et médias à la Fédération internationale de judo, rapporte vendredi le site de l'instance mondiale de judo. Organisés en collaboration avec la Fédération algérienne de judo (FAJ) et le Comité olympique algérien (COA), les conférences et ateliers ont eu lieu à Alger, Tizi Ouzou et Ghardaïa dans le but de promouvoir la dimension éducative du judo chez les enfants. Le président du COA, a valorisé cette démarche de la fédération internationale, estimant que «ce genre de conférences et activités sont très importantes et doivent être encouragées. Cela doit être fait le plus souvent pour aider le judo algérien à revenir à son haut niveau». La première conférence a eu lieu à Tizi Ouzou au profit d'une cinquantaine d'entraîneurs et dirigeants du club de judo de la région de Kabylie. Le représentant de la FIJ a présenté les valeurs du judo, fondées sur son code moral. Au cours de cette visite, des programmes de développement de la FIJ ont été présentés au public (Judo for Peace, judo pour les enfants...). «Nous avons besoin d'outils pour nous aider au niveau local et faire grandir le judo. L'un des outils qui a été très commenté est le Judo Académie de la FIJ, lancé à la fin de 2013 et qui est une opportunité fantastique pour les entraîneurs d'obtenir des grades au niveau international», se sont accordés à dire les participants. Le siège du Comité olympique algérien (COA) à Ben Aknoun (Alger) a été le théâtre de la seconde conférence qui a mis l'accent sur les valeurs du judo et la manière dont ces valeurs cadrent parfaitement avec les vertus de l'olympisme. Après cette conférence, M. Messner a également dirigé un atelier de judo avec 80 enfants provenant de trois clubs différents d'Alger et qui ont eu «une approche éducative pour le judo et appris beaucoup de choses sur ses racines et origines ainsi que sur sa philosophie». «Le judo a une forte tradition en Algérie. Il est considéré comme un sport majeur dans le pays, et pour assurer une meilleure mise en œuvre de ses valeurs, de puissantes activités éducatives constitueront la clé de succès futurs», a conclu l'expert de la FIJ. Lors de la conférence initiée à Ghardaïa, l'accent avait été mis sur le judo comme moyen «pour aider les gens à se respecter mutuellement et construire une société meilleure». La délégation de la FIJ a visité une école locale où le judo a été présent dans le cadre du programme scolaire depuis plusieurs décennies. «Quand nous entrons sur le tatami, nous ne parlons pas de politique ou de religion. Il s'agit d'un lieu sûr où tous les judokas sont égaux, la seule différence étant faite par le niveau des judokas», a rappelé l'expert de la FIJ. À Ghardaïa, le club de judo de Istiklal Beni Isguen s'est mis en évidence, particulièrement, par son organisation et où les activités exclusives sont également proposées pour les femmes. Le représentant de la FIJ, très surpris de la réceptivité des participants aux ateliers dans les trois villes, a indiqué : «De Tizi Ouzou, à Alger et Ghardaïa, tout le monde a tenu à en savoir plus sur le judo international et de découvrir comment les valeurs du judo peuvent aider à construire une société meilleure et peut donner des compétences pour la vie des jeunes générations». De son côté, l'Algérien Mohamed Meridja, chef de la FIJ l'éducation et directeur des entraîneurs et initiateur de «Judo voyage en Chine», a relevé la croissance très rapide du judo au niveau mondial, tout en espérant que cette discipline qui «était jadis, l'un des sports les plus importants pour de nombreuses années en Algérie, continue à suivre une ascension».