Les travaux de la 4e réunion du groupe de travail économique algéro-portugais, ouverts hier à Alger, ont été couronnés par la signature de quatre protocoles d'accords d'une valeur de 100 millions de dollars, dans divers secteurs (matériaux de construction, industrie pharmaceutique, soutien à 'investissement, etc.). Entre autres protocoles d'accords signés, l'on cite celui conclu entre l'Andi (Agence nationale de développement de l'investissement) et Aicep (Agence portugaise du commerce et de l'investissement). Cet accord vise l'établissement de relations institutionnelles entre les deux agences, pour le renforcement des relations économiques algéro-portugaises. D'une durée de trois ans renouvelable, l'accord vise également le rapprochement des entreprises des deux pays, en vue de développer des partenariats économiques ainsi que l'échange d'information sur les opportunités d'investissements et la réglementation qui régit l'investissement dans les deux pays. Pour la production de médicaments de la classe antibiotiques en Algérie, le Groupe Saidal et le laboratoire portugais Atral ont, quant à eux, signé un mémorandum d'entente permettant dans une première phase (dédiée à l'importation) d'accélérer la disponibilité des antibiotiques. S'agissant de la seconde phase, elle consiste à produire ce type de médicaments localement (c'est-à-dire au site de Saidal). Un transfert de technologie et de savoir-faire, note le communiqué du Groupe Saidal, est assuré dans les deux phases. Dans son allocution d'ouverture, le vice-Premier ministre portugais, Paulo Portas, a mis l'accent sur la volonté de son pays d'ouvrir de nouveaux chantiers de coopération avec l'Algérie dans divers domaines et «contribuer activement» au développement économique du pays. Selon M. Portas, le Portugal qui est très attaché à la diplomatie politique mais aussi à la diplomatie économique, est aussi disponible à accueillir des investissements algériens. «Le Portugal s'est engagé dans une nouvelle politique destinée à encourager les investissements étrangers, notamment en provenance de pays non européens, en leur accordant plusieurs avantages dont l'attribution de permis de résidence», tient-il à souligner. De même, les étrangers ayant acquis un bien immobilier d'une valeur égale ou supérieure à 500 000 euros ouvrent également droit à un permis de résidence, a-t-il ajouté. M. Portas a, en outre, affiché son souhait que la quatrième réunion du groupe de travail économique bilatéral, dont les travaux se poursuivent à huis clos en parallèle à la tenue du forum, aboutisse à des résultats satisfaisants. Il a dit s'attendre à la conclusion d'un accord portant sur l'ouverture par la compagnie aérienne portugaise d'une ligne directe Alger-Lisbonne pour faciliter le déplacement des opérateurs économiques des deux pays. Selon des chiffres avancés par le vice-Premier ministre portugais, les exportations de ce pays vers l'Algérie ont atteint 529 millions d'euros en 2013 en hausse de 23,7% par rapport à 2012. «L'Algérie est l'un des sept pays où les exportations portugaises ont connu une forte croissance en 2013», s'est-il félicité. Pour sa part, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a annoncé la tenue, lors du deuxième semestre 2014, à Lisbonne, d'un «grand forum d'affaires algéro-portugais» en marge de la cinquième session du groupe de travail économique bilatéral. «Le capital expérience et le savoir-faire du Portugal peuvent lui permettre de contribuer au développement de l'industrie en Algérie, notamment dans les domaines de la métallurgie, la manufacture, l'automobile, les énergies renouvelables, le textile et l'industrie pharmaceutique», a affirmé M. Benyounès. B. A.