Comptant pour près de 9% du PIB mondial et représentant un réservoir considérable d'opportunités d'emplois (8% de l'emploi dans le monde), le tourisme s'est révélé un véritable levier de développement économique, de soutien à la croissance et de création d'emplois. Le développement d'une offre foncière appropriée au profit de l'investissement touristique est, à cet égard, fondamental. En Algérie, le gouvernement n'a pas cessé d'encourager les investissements dans ce secteur, avec comme objectif la multiplication des infrastructures hôtelières et de postes d'emploi. Actuellement, sur les 82 000 lits prévus par les pouvoirs publics, près de 52 000 lits sont en cours de réalisation, avec un taux moyen d'avancement de 70%, et les 30 000 lits restants sont soit à l'arrêt ou dont le lancement bute sur le manque ou l'absence de financement. Selon le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, «ces arrêts relèvent, en grande majorité, de problèmes de financement». Et afin de faire face à cette situation, ce département a contracté des conventions avec 5 banques privées (Gulf Bank Algeria, El Baraka Bank, Trust Bank, Société Générale Algérie et Salama Bank). Ces institutions bancaires vont certainement examiner avec les promoteurs ayant connu des problèmes, les voies et moyens de faire redémarrer leurs projets. Jeudi, il a été procédé, à l'hôtel Sofitel d'Alger, à la signature d'une convention-cadre entre son département et ces cinq banques privées. Dans son allocution, Mohamed Amine Hadj Saïd a appelé les banques à faciliter aux investisseurs les procédures d'obtention de crédits pour la réalisation de leurs projets touristiques et hôteliers. «Les investisseurs sont appelés à effectuer une étude détaillée de leurs projets pour déterminer leurs coûts et faciliter l'obtention de crédits», a-t-il appelé. Ce dernier a réitéré devant les responsables de ces banques, que son département comptait poursuivre les efforts «pour aplanir les difficultés auxquelles font face les investisseurs, en assurant le foncier et en facilitant le financement tout en prenant en considération la spécificité de l'activité touristique et hôtelière et en accélérant les mesures administratives». Et de préciser que le traitement des dossiers d'octroi de crédits ne dépasse pas 30 jours pour les projets hôteliers, et 40 jours pour le réaménagement, et ce, à compter de la date de dépôt du dossier auprès des banques. «Les banques peuvent octroyer un crédit à même de financer jusqu'à 70% du coût du projet avec une durée de remboursement qui oscille entre 5 et 12 ans», selon les explications de M Hadj Saïd. Rappelons, qu'en 2013, 746 projets touristiques ont été annoncés à travers le territoire national à même d'assurer quelques 85 000 nouveaux lits et créer près de 40 000 postes d'emploi avec un coût de près de 400 milliards de dinars. S. B.