Au départ si l'infection est détectée et confirmée la thérapie suivra en apportant des résultats satisfaisants grâce aux antibiotiques. Ce n'est pas souvent le cas avec une cystite relevant d'autres causes extra foyer infectieux, mais représentant les symptômes similaires que ceux d'une cystite dite classique. L'exploration approfondie est alors engagée pour extirper les causes sous jacentes de cette infection caractéristique aux femmes La cystite est une inflammation aiguë ou chronique de la paroi de la vessie ou liée à une infection des urines. Ses symptômes se caractérisent par une envie d'uriner fréquente (pollakiurie), des brûlures et des douleurs au bas-ventre et dans la vessie. Des signent qui apparaissent brutalement, sans fièvre associée, et ils s'éteignent rapidement sous un traitement approprié. «Parfois un saignement peut être observé en fin de miction ce qui témoigne de l'inflammation vésicale. Les urines sont troubles et leur odeur est souvent forte», expliquent des sources médicales, précisant que pour des raisons anatomiques femmes sont les plus touchées que les hommes par cette pathologie. Et pour cause : «Leur urètre qui permet l'écoulement de l'urine vers l'extérieur est de taille réduite et en plus son orifice est très proche des voies où se trouvent un nombre important de bactéries.» Ces caractéristiques anatomiques attribuent la plus grande fréquence de la pathologie à la gent féminine. «Une fois les bactéries remontées dans la vessie elles provoquent une infection des urines et un inflammation de la paroi vésicale. Dans ce cas on évoque la cystite aiguë microbienne, due essentiellement à une bactérie (colibacille) qui pourra être identifiée lors des examens des urines», enchaîne la même source qui précise que «les cystites microbiennes ont la particularité de récidiver. Ainsi doivent-elles être traitées sérieusement pour limiter le risque de passage de l'infection vers le rein à travers les voies urinaires ou par le sang». D'autres causes peuvent être à l'origine de la cystite microbienne, notamment avec l'existence d'une tumeur vésicale dans les suites d'une radiothérapie en présence de corps étranger, calcul ou parasite dans la vessie. En ce qui concerne le diagnostic, il est assuré en premier temps par un médecin généraliste ou un urgentiste. «La prise en charge initiale est très importante face aux brutalités des symptômes. Il est nécessaire de traiter rapidement pour éviter les complications. Un examen d'urines à l'aide de bandelettes est possible au cabinet médical. Il permet d'éclairer sur l'existence de bactéries et de globules blancs dans les urines (Pyurie)», préconisent les spécialistes, alertant toutefois sur l'incapacité de ce test initial à déterminer le germe en cause, ce qui renvoie systématiquement à une analyse d'urines. Il arrive que le médecin généraliste soupçonne une origine particulière des infections dans ce cas précis le patient est orienté vers un urologue (spécialiste de l'appareil urinaire). La médication des cystites microbiennes repose sur des antibiotiques dès lors que la cause est bactérienne. «Il est aussi conseillé de boire en abondance (1,5 l par jour), de vider régulièrement sa vessie et de traiter la constipation s'il y a lieu. En plus il faudra utiliser des produits doux pour éviter l'irritation», selon les médecins qui insistent sur le fait de boire beaucoup d'eau afin «de laver la vessie et nettoyer l'urètre» et d'avoir une bonne hygiène. Soit deux préceptes pour éviter l'éventuelle contraction d'infection urinaire. En revanche les spécialistes alertent sur des cystites dont les urines paraissent claires. Quoique présentant les mêmes symptômes que l'infection urinaire dite classique, elles sont révélatrices d'autres origines (mycose et trouble psychologique).Le recours aux antibiotique est vain. En définitive quel que soit la nature de la cystite, pour les médecins il est impératif de la prendre en charge rapidement. Avec le temps elle pourra se propager vers le rein et provoquer une septicémie. N. H.