Les responsables au sein du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se sont déjà attelés à la préparation de la prochaine rentrée universitaire 2014-2015. À ce propos, le premier responsable du secteur, Mohamed Mebarki, a affirmé hier, en marge de la conférence nationale des universités, que «plus d'un million et demi de places pédagogiques sont disponibles actuellement, en prévision de la prochaine rentrée universitaire, ainsi que 650 000 lits d'hébergement et plus de 47 000 enseignants». Tout en indiquant que près de 6 000 nouveaux enseignants seront recrutés pour la prochaine rentrée afin de répondre à la demande et renforcer le nombre actuel, le ministre ajoutera qu'en Algérie il y a un enseignant pour vingt étudiants, ce qui constitue, selon lui, une moyenne très acceptable et dans les normes mondiales. Dans son allocution d'ouverture des travaux de cette rencontre, M. Mebarki dira que l'implication des enseignants-chercheurs dans la gestion des affaires pédagogiques et scientifiques de leurs établissements universitaires est primordiale. Les enseignants se sont souvent plaints d'être marginalisés dans l'étude et le processus de prise de décisions de nature pédagogique et de n'être concernés que lorsqu'il s'agit d'appliquer les décisions. Le premier responsable du secteur a affirmé que lors de la précédente conférence nationale plusieurs dossiers ont été évoqués et plusieurs propositions ont été énoncées aussi, il s'agit actuellement de mettre en application les propositions qui ont obtenu un consensus après une étude par les organes concernés. En outre, le ministre a indiqué que les principaux objectifs demeurent, en ce moment, la maîtrise des offres de formation qui doit passer par la rationalisation du nombre de licences et les nouveaux points de formation. Il s'agira aussi d'améliorer la qualité de l'enseignement, et cela passe également par l'amélioration des conditions d'enseignement. Par ailleurs, il est également question de travailler à l'émergence de pôles d'excellence et de filières à inscription nationale parmi les filières déjà assurées. «Notre objectif est d'améliorer l'enseignement sur le plan qualitatif et non quantitatif», affirme le ministre. Concernant les nouveaux bacheliers que devra accueillir l'université à la prochaine rentrée, sachant que leur nombre est toujours considérable et que la question de la surcharge et de l'insuffisance de places pédagogiques refait surface à la veille de chaque rentrée, le ministre a affirmé que «chaque bachelier aura sa place universitaire et nous allons assurer une bonne prise en charge des nouveaux bacheliers». Sur un autre plan, l'université algérienne doit s'appliquer aussi à offrir des formations à caractère professionnel. Le ministère doit accorder un intérêt particulier à la professionnalisation d'une partie des formations pour répondre aux besoins du développement du pays. S'agissant des conditions d'accès au master, le ministre a indiqué que le mérite et les connaissances du candidat doivent être les seuls critères d'accès en toute transparence et égalité. Concernant l'accès au doctorat le ministre a indiqué que l'opération doit être bien organisée et suivre son déroulement en s'appuyant sur les enseignements tirés de l'expérience du système classique, en sachant que plus de 10 000 inscriptions en doctorat sont déjà enregistrées, ce qui nécessite, selon le responsable, la mise en place d'un cadre adéquat pour assurer la meilleure gestion de ce «vivier stratégique». M. Mebarki a affirmé, par ailleurs, que l'évaluation du système LMD doit se faire de manière permanente pour améliorer son fonctionnement car des dysfonctionnements apparaissent tout le temps, auxquels il faut faire face. Il est nécessaire aussi de généraliser l'évaluation des activités pédagogiques et administratives à l'aide d'un référentiel national. Le ministre a mis l'accent également sur l'importance de l'ouverture de l'université algérienne sur le plan international pour échanger les expériences, ce qui apportera un plus dans son développement. La coopération et les échanges interuniversitaires doivent être mis au service de la politique sectorielle. En effet, plusieurs conventions ont été signées dans ce cadre entre l'université algérienne et d'autres universités de différents pays, tels la France, le Canada et le Portugal. La tenue de cette conférence nationale des universités, qui a regroupé plusieurs chefs d'établissements universitaires a eu pour principal objectif la préparation de la prochaine rentrée universitaire et l'évaluation des mesures prises cette année et les lacunes auxquelles il faudra remédier. A. K.