Ziad Abdelhadi Les quantités de poudre de lait destinées uniquement à la production du lait pasteurisé en sachet (LPS) livrées mensuellement par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) aux centrales laitières du secteur public et privé ont augmenté de 4 000 tonnes depuis le mois de janvier 2014. C'est ce qu'a tenu à nous préciser le P-dg de l'Onil, Mellah Fethi. Ce dernier qui accompagnait le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, lors d'une visite de travail qu'il a effectuée, mardi dernier, dans la wilaya de Aïn Defla et que nous avons pu interpeller pour en savoir un plus sur la crise du LPS qui perdure sur le marché de la consommation, a par contre refusé de nous avancer un quelconque chiffre sur le volume exact que son office met à la disposition, ces trois derniers mois, des centrales laitières. Le P-dg s'est contenté de nous dire que «la crise est en voie d'être résolue». Autre responsable que nous avons pu aborder lors de la visite du ministre, celle du président de la Chambre nationale de l'agriculture, M. Bouhadjar. Ce dernier grand producteur de céréales dans la région de Constantine nous a dit à propos des prévisions de récolte céréalière : «Nous nous attendons à une meilleure récolte par rapport à la précédente campagne moisson battage car les pluies étaient au rendez-vous cette année dans toutes les wilayas de l'est du pays contrairement à l'année où la sécheresse a sévi.» Pour revenir à la visite du ministre de l'Agriculture dans la wilaya de Aïn Defla, où ce dernier a pris connaissance de ses potentialités agricoles, Nouri n'a pas hésité de rappeler aux responsables locaux du secteur et aux agriculteurs, l'intérêt de diversifier les cultures spéculatives dans cette wilaya. Dans cette perspective il a exhorté les responsables du secteur d'inciter les agriculteurs de la région à se lancer dans d'autres productions. À ce titre il dira : «J'ai relevé certaines lacunes, notamment en ce qui concerne la production de légumes secs, c'est pourquoi je vous demande de vous atteler à tout mettre en œuvre pour combler au plus vite cette lacune si l'on veut réduire quelque peu la facture d'importation en besoins alimentaires.» Comme le ministre a demandé aux acteurs du secteur de redoubler d'efforts pour relever leurs productions. Toujours dans cet ordre d'idées, le ministre a jugé qu'«un travail de proximité entre les opérateurs agricoles et les agriculteurs est nécessaire pour l'essor du secteur et l'augmentation de la production». Il a aussi mis l'accent sur la nécessité du redéploiement sur le terrain, des services agricoles et des agents de l'administration, pour une meilleure prise en charge des préoccupations des producteurs. «La tendance à bureaucratiser les choses ne doit absolument plus avoir lieu si nous voulons réellement que le secteur de l'agriculture puisse jouer son rôle en matière d'autosuffisance et de sécurité alimentaire», a lancé Nouri. Et d'ajouter à ce propos : «C'est pourquoi j'invite les responsables des chambres de l'agriculture et des services agricoles à aller à la rencontre des agriculteurs et écouter leurs doléances.» Notons qu'au cours de sa visite il s'est rendu dans une entreprise de conditionnement de pomme de terre et de production de semences de tubercules, sise dans la commune d'El Attaf, appartenant à un privé. Le patron de cette entreprise a notamment rappelé que la wilaya accuse un déficit en matière de stockage de froid pour la pomme de terre. Ce que d'ailleurs a confirmé le DSA de la Wilaya qui estime le déficit à 600 000 mètres cubes. Soulignons enfin qu'en marge de la visite du ministre dans cette entreprise M. Kamel Chadi, directeur général de la SGP des productions animales (Proda) nous a fait part de l'expédition prochaine de près de 5 000 tonnes de pomme de terre de saison vers des pays du Moyen-Orient ainsi que vers un pays africain. Z. A.