Pour ce 14e jour de campagne, Ahmed Ouyahia, représentant du président candidat, a privilégié la mise en avant des réalisations accomplies à travers le pays et l'amélioration des conditions de vie des Algériens sous la direction du président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Lors de deux meetings qu'il a animés à Mila et à Skikda, Ouyahia a mis l'accent sur les avancées cumulées durant les trois derniers mandats de Bouteflika. Lors de son intervention, dans l'après-midi à la Maison de la culture Mebarek-El Mili de Mila, Ouyahia a relevé que grâce aux programmes de Bouteflika «le gaz de ville est devenu gaz de la campagne» au niveau de la wilaya. S'exprimant devant une foule nombreuse, selon Algérie presse service (APS), l'intervenant a promis que le raccordement à l'énergie «sera encore étendu lors des prochaines années à d'autres agglomérations urbaines et rurales grâce aux projets déjà inscrits». Parmi les acquis réalisés par le pays sous la conduite du président Bouteflika, Ouyahia a également cité le recouvrement de la «souveraineté économique» à travers l'instauration de la règle 51/49, ainsi que la concrétisation du principe d'égalité entre Algériens par l'aide et le soutien apporté aux catégories démunies de la population algérienne. Il a aussi souligné «l'appui» accordé par Bouteflika aux jeunes en leur ouvrant l'accès au financement de leurs projets de microentreprises et aux agriculteurs, estimant que le soutien à ces deux catégories constitue «une obligation de l'Etat algérien indépendant, fidèle aux traditions de l'Algérie révolutionnaire». «Des efforts qui seront maintenus si le candidat Bouteflika venait à être réélu à la tête de l'Etat lors du scrutin du 17 avril prochain», a-t-il promis. La candidature de Bouteflika «est une réponse à la demande de larges couches du peuple algérien désireuses de le voir poursuivre ses efforts pour une Algérie unie, soudée et stable», a poursuivi Ouyahia, qui a affirmé que la campagne électorale du candidat était «propre, honnête et loin de tout recours à la violence ou à l'invective». Ouyahia avait animé dans la matinée un autre meeting à la salle des Frères-Faker de Skikda où il a notamment déclaré que l'Algérie «n'est pas une prison et qu'aucun individu n'y est emprisonné pour avoir exprimé son opinion». Il a précisé qu'entre 2010 et 2013, la wilaya de Skikda avait réceptionné 15 000 logements et 13 000 autres le seront au courant de cette année, assurant que l'ensemble des communes de la wilaya seront reliées au réseau du gaz naturel d'ici à 2016. Il a clos son intervention en appelant à un vote «massif» en faveur du candidat Abdelaziz Bouteflika le 17 avril, jour du scrutin présidentiel. R. N. Les explications de la direction de campagne du candidat Bouteflika Le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal a dû, ce jour 5 avril 2014, annuler le meeting populaire qui devait se dérouler ce matin à Béjaïa du fait d'un attroupement hostile et violent autour de la maison de la culture, lieu où était programmé le meeting. Abdelmalek Sellal a pris cette sage décision afin de préserver les citoyens de Béjaïa d'une manifestation de violence dont les artisans n'étaient autres que les fascistes tenants du boycott, Barakat, secondés par les nervis du MAK. Les agresseurs attroupés autour de la salle de la maison de la culture, brandissant des pancartes contre les élections, se sont servis de projectiles, agressant des citoyens et blessant, policiers et journalistes, dont un a eu le bras fracturé. Ces groupuscules fascistes, à défaut d'obtenir de la part des citoyens algériens l'écoute qu'ils attendent et qu'ils n'auront jamais, sont manifestement montés de plusieurs crans dans leur action d'appel au boycott, préférant parler un langage antidémocratique, celui de la violence, de l'intolérance et du non-respect de la différence d'opinion. Pour rappel, la direction de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika a déjà dénoncé, dans un communiqué antérieur, toutes les formes de violence qui ont ciblé les meetings tenus par les représentants du candidat Abdelaziz Bouteflika, et appelé à la raison les instigateurs de cette violence, tout en précisant que l'éthique politique qui guide constamment la démarche, restera fidèle au message adressé par le Président à la veille de la campagne, afin de faire de cette élection une grande fête pour tous les Algériens. Le président de la CNSEL dénonce les incidents qui ont provoqué l'annulation du meeting de Sellal à Béjaïa Le président de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle du 17 avril (Cnsel), Fateh Boutbik, a vivement condamné, hier à Alger, les incidents survenus à Béjaïa, qui ont provoqué l'annulation du meeting du directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal. Lors d'une conférence de presse organisée après ces incidents, M. Boutbik a «condamné, une nouvelle fois, toute forme d'agissement et d'acte de violence visant à perturber la campagne électorale, après les cas signalés à Djelfa et Blida». Il a précisé qu'«aucun rapport officiel n'a été établi, pour le moment, sur ces événements», et que la Cnsel a «dépêché son représentant au niveau de cette wilaya sur place pour faire le constat», ajoutant qu'une réunion sera tenue aujourd'hui «après avoir tous les détails des faits, pour prendre les mesures adéquates, conformément à la loi». M. Boutbik a déploré ces violences, les qualifiant d'«inadmissibles et contraires aux pratiques démocratiques quelle que soit la partie ou la personne visée», appelant «à la sagesse, au dialogue et au civisme et à éviter tout débordement et toute forme d'extrémisme». Hanoune qualifie l'empêchement de la tenue d'un meeting de Sellal à Béjaïa de «dérive dangereuse» La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) et candidate à l'élection présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, a qualifié, hier à Oran, l'empêchement de la tenue d'un meeting de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, par des centaines de manifestants, à Béjaïa, de «dérive dangereuse et inacceptable». «Je suis profondément touchée par ces informations. Je viens de discuter avec les responsables du parti (PT) pour en savoir plus», a-t-elle déclaré à la presse au terme d'un meeting qu'elle a animé au titre de la campagne électorale. «Cela ne ressemble pas aux habitants de la wilaya de Béjaïa qui ont une tradition démocratique», a-t-elle ajouté. «C'est le système du parti unique qui a privé le peuple du droit à l'expression libre, car chacun est libre d'exprimer son opinion mais dans le respect et sans que cela risque de nous entraîner vers le dérapage», a-t-elle mis en garde. «Nous ne pouvons pas au nom de la démocratie et de l'opposition recourir aux pratiques plus dangereuses que celles du parti unique». La secrétaire générale du PT a, dans ce contexte, condamné «l'agression des journalistes chargés de couvrir le meeting de M. Sellal», estimant que ces derniers étaient face à «un défi historique».