En effet, le sport en général et le football en particulier, ont connu dans les dernières années un grand dépérissement, le déclin de certaines disciplines vient en particulier de l'irrégularité des ressources financières des clubs et de l'absence du sport dans les différentes villes du pays et de gestionnaires incapables de relever le défi. Le championnat national supposé être professionnel, rencontre plusieurs problèmes, parmi lesquels on cite le niveau de jeu des composantes des différentes ligues. Cependant, on peut distinguer différents types de clubs. Des clubs d'un haut niveau qui sont bien structurés et financièrement à l'aise, des clubs d'un niveau moyen puis des clubs d'un niveau techniquement très bas avec des ressources financières instables. Toujours est-il, que, à part des initiatives ponctuelles et limitées, le train de la vulgarisation du sport n'a pas encore vraiment démarré. Les disciplines ne peuvent connaître un essor dans notre pays tant que l'on n'a pas mis encore en place des fédérations capables de se gérer financièrement et administrativement. Il faut assurer toutes les conditions favorables pour la bonne pratique du sport et ceci ne sera possible que si on met de la bonne volonté et si l'on applique le vrai professionnalisme. L'Algérie n'est malheureusement pas leader au niveau africain, il faut faire en sorte de hisser le niveau de notre championnat national et constituer une très bonne équipe nationale qui nous permettra de nous distinguer au niveau continental et pourquoi pas mondial. Confrontés depuis des années à un chevauchement des calendriers du championnat avec celui des Coupes africaines, les clubs algériens qui prennent part aux compétitions continentales cumulent chaque année les matchs en retard, ce qui a parfois tendance à compliquer la lecture et le déroulement des compétitions nationales et perturber l'organisation des équipes, mais ils ne sont pas les seuls en Afrique. L'agenda des compétitions nationales doit être conçu en fonction de ceux des institutions internationale et continentale, afin de permettre aux représentants algériens d'aborder les compétitions auxquelles ils sont engagés dans des conditions adéquates. Ce vœu a été exprimé, par le président de la FAF Mohamed Raouraoua, au cours d'une conférence-débats qu'il a animée suite à la demande des clubs de débattre sur le professionnalisme, les participations aux interclubs africaines, aux leçons à tirer à l'issue de cette compétition, à l'organisation des compétitions nationales et aux perspectives pour les différents paliers. Au vu de l'expérience qu'il vient d'acquérir pendant ces quatre dernières années de professionnalisme, le patron de la FAF, a relevé que la participation des clubs algériens aux compétitions de la Confédération africaine de football (CAF) est subordonné aux moyens financiers et logistiques nécessaires, aux calendriers des compétions, notamment pour la Ligue africaine des champions qui, a-t-il précisé, n'est pas une compétition pour les clubs aventuriers. L'ES Sétif, un des habitués arrive enfin à franchir le cap des poules L'ESS, le club le plus habitué aux matchs africains ces dernières années parmi ses homologues algériens, arrive enfin à se qualifier à la phase des poules de la Ligue des champions de l'édition actuelle, alors qu'il en faisait un objectif primordial. La saison écoulée, alors qu'il était versée dans la Coupe de la CAF, après avoir échoué à gravir les échelons de la LDC, l'Entente ne s'est pas qualifiée aussi au dernier carré de l'épreuve. La JSM Béjaïa et l'USM Alger, les deux autres formations algériennes engagées dans les compétitions africaines la saison passée, ont quitté les épreuves dès les premiers tours. Le dernier titre africain remporté par une équipe algérienne remonte à 2002 lorsque la JS Kabylie s'était adjugée le trophée de la Coupe de la CAF pour la troisième fois de rang. Pour éviter aux clubs algériens des naufrages, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait suggéré aux clubs algériens, il y a quelques semaines, de geler «pour une période déterminée» leurs participations dans les compétitions africaines, arguant que «les conditions ne sont pas encore réunies pour s'illustrer sur la scène continentale». Mais le président du département football sétifien, Hassen Hamar et son homologue du CS Constantine, Mohamed Boulhabib, ont déjà tranché sur le sujet. La décision a été prise quant à leur participation à la prochaine édition de la Ligue des champions. Ils seront bel et bien présents tous deux pour l'aventure africaine. À et effet, le boss de la FAF a souligné que pour les clubs algériens qui manquent de sponsoring, une organisation méthodique s'impose aux représentants du pays en Coupes africaines, car ils doivent réunir d'abord des moyens financiers pour la participation et le recrutement des joueurs étrangers si le calendrier national des compétitions était conforme à ceux de la FIFA et de la CAF. Se référant au présent calendrier national, le président de l'instance suprême du football algérien a fait savoir que pour les compétitions de clubs de la CAF de 2014. Le football est budgétivore et l'Etat algérien consent à sortir de gros moyens financiers pour permettre à nos clubs et à notre pays de participer aux compétitions internationales. Toutefois, pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tehmi, il n'est plus question de participer pour participer, mais il faut participer pour gagner. «La compétition est certes dure et difficile, mais nous avons consenti énormément de moyens pour préparer l'élite nationale. Pour ce, on attend de nos représentants, bien évidemment le trophée continental. On a le défi de remporter un titre à relever, mais aussi celui de la participation. Parce que l'on doit représenter dignement le pays. Et les efforts de repositionnement déployés par le président de la République doivent être accompagnés par tous. C'est pour cela que nous disons à nos clubs de travailler d'avantage, de bien se préparer, pour nous offrir un trophée continental.» A. B.