À quelques heures du début du scrutin présidentiel, un sit-in du mouvement de jeunes Barakat prévu hier à 16 heures à Alger-centre a été empêché par la police. Des dizaines de membres du mouvement n'ont pas pu en effet se rassembler au lieu prévu pour le sit-in. Les agents de l'ordre, contrairement au dernier rassemblement «tolérés», ont vite dispersé les manifestants parfois d'une manière musclée, devant les caméras des chaînes de télévisions étrangères. Mais en dépit de l'avortement du sit-in, les membres du mouvement sont restés sur les lieux profitant de la présence de la presse étrangère pour «dénoncer la brutalité de la police et le scrutin» qui se déroule aujourd'hui. En réaction, des partisans du candidat Abdelaziz Bouteflika ont improvisé une contre-manifestation à une centaine de mètres de la place Audin. Ils ont été également dispersés par la police qui a déployé un dispositif sécuritaire impressionnant. Les policiers postés aux différents endroits de la place Audin en face de la Faculté centrale d'Alger dispersaient tout attroupement pouvant se transformer en manifestation. La presse audiovisuelle a d'ailleurs eu du mal à interroger les manifestants et les passants dont certains débattaient de l'actualité politique du pays sur fond d'altercation et d'échanges parfois violents. La tension qui régnait sur les lieux a même contraint certains commerçants à baisser rideau de craintes que des vandales profitent de la situation pour mettre à sac leurs magasins. La vie a repris son cours normal sur la place Audin vers 18 heures et les manifestants se sont dispersés dans le calme... S. B.