Ali Fawzi Rebaïne, candidat du parti Ahd 54 à l'élection présidentielle du 17 avril a rejoint les rangs des contestataires des résultats du scrutin présidentiel. Après Moussa Touati et Ali Benflis, c'est au tour de Rebaïne de contester les résultats préliminaires qu'il a obtenus à l'issue du scrutin qui était entaché, selon lui, par «la fraude» et des «irrégularités». Lors d'un point de presse après l'annonce des résultats préliminaires du scrutin présidentiel, relayé par l'agence de presse algérienne APS, M. Rebaïne a estimé que les résultats annoncés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ne reflétaient pas la réalité, et qu'ils étaient le fruit d'une «fraude». Selon le candidat, qui n'a été crédité que de 0,99% des voix exprimées, «les cas de fraude n'ont pas été enregistrés dans les bureaux et les centres de vote, mais au niveau des procès-verbaux de dépouillement de voix transmis aux juges relevant des commissions communales et de wilaya de surveillance de l'élection présidentielle». M. Rebaïne a, une fois de plus, expliqué qu'il était impossible pour sa formation politique d'être représentée au niveau des 50 000 bureaux de vote à travers le pays, faute de moyens. Les représentants de certains candidats le jour du scrutin étaient des «fonctionnaires et non pas des militants» a-t-il indiqué sur ce point. Revenant sur le déroulement de la campagne électorale, le candidat de Ahd 54 a fustigé, encore une fois, «le phénomène de l'argent sale et l'utilisation des moyens de l'Etat au profit d'un candidat durant la campagne électorale». Il a, dans ce sens, relevé que «la scène politique d'aujourd'hui est animée par le pouvoir de l'argent et non pas par les programmes et les idées», d'où la nécessité, a-t-il plaidé, d'opérer un changement qui consacre l'alternance au pouvoir avec le concours des jeunes universitaires et des compétences. Interrogé, par ailleurs, sur sa participation successive aux échéances présidentielles dont il doute de la régularité, M. Rebaïne a affirmé que sa démarche s'inscrit dans son «parcours de militant entamé depuis 32 ans». M. Rebaïne a obtenu à l'issue du scrutin 101 046 voix, soit 0,99% des suffrages exprimés, selon les résultats préliminaires annoncés vendredi après-midi par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Un taux qui lui permet d'occuper l'avant-dernière place avant le candidat Moussa Touati, président du Front national Algérien (FNA). M Rebaïne, faut-il le relever, prend part au scrutin présidentiel pour la troisième fois après ceux de 2004 et de 2009.