C'est ce qu'a indiqué, hier à l'APS, son P-dg, Saad Damma, qui fait savoir que «le bénéfice net de l'opérateur historique a augmenté de 2,1 milliards de dinars à 6,2 mds DA durant les trois premiers mois de 2014, comparé à la même période de 2013». Et d'ajouter qu'il s'agit-là «du résultat d'une politique commerciale agressive et du maintien du cap de nos investissements». Depuis le lancement de la 3G, Mobilis s'est lancé dans la diversification de ses offres Internet mobile, en proposant exclusivement une nouvelle gamme Internet wifi destinée aux entreprises avec l'ouverture de nouveaux points de vente dédiés à cette catégorie de clients. À souligner que grâce à la politique menée, Mobilis a réussi à faire progresser son chiffre d'affaires, qui a augmenté de 30% de janvier à fin mars par rapport au premier trimestre 2013. Mobilis mène un programme d'investissement de 2 milliards de dollars sur une durée de cinq ans. L'objectif étant d'atteindre 40% des parts de marché de la téléphonie mobile en Algérie. Sur sa lancée, Mobilis a augmenté ses investissements, qui se sont chiffrés à 5 milliards de dinars au 1er trimestre 2014, soit en hausse de 161% par rapport au 1,8 milliard dinars consenti durant la même période de 2013. Le parc client, a, lui, progressé pour atteindre 13,12 millions de clients contre 12,45 millions à fin décembre de 2013, soit une progression de près de 700 000 nouveaux abonnés. «Les résultats de 2013 étaient conformes à nos attentes. Nous avons fait la meilleure progression en nombre de clients parmi les acteurs du marché, qui nous a permis de porter nos parts de marché à plus de 31%», a expliqué le P-dg de Mobilis. À propos du nombre de clients de la téléphonie mobile de troisième génération 3G, M. Damma a précisé qu'«il ne pouvait être quantifié tant que l'Arpt n'a pas encore fixé les critères permettant de définir un client actif de l'Internet mobile». De plus, dira-t-il, «la période de lancement de la 3G de quatre mois est trop courte pour pouvoir déterminer avec exactitude le nombre d'abonnés actifs». Il ajoutera que des dizaines de milliers de nouveaux clients 3G sont enregistrés chaque jour dans les 19 wilayas couvertes par Mobilis, précisant «qu'en l'absence d'une décision de l'Arpt qui définit l'abonné 3G actif, tout chiffre qui sera avancé par les opérateurs n'a pas de sens». Le P-dg de Mobilis estime que son entreprise «pouvait aspirer à de meilleurs résultats, mais elle reste soumise à la réglementation régissant les marchés publics qui reste un frein à l'efficacité en matière de gestion et de contrôle, au moment où les concurrents de Mobilis, Djezzy et Ooredoo ne sont pas confrontés à cette contrainte». A la question de savoir si l'opérateur allait revendiquer le même traitement que Djezzy, si l'Etat venait à accorder des facilitations en matière d'attribution de marchés publics à ce dernier, M. Damma a déclaré que cette revendication «a toujours été son credo et qu'il n'a cessé d'appeler à plus de souplesse dans la gestion de Mobilis en termes de contractualisation, de communication et de marketing». De son avis, Mobilis «doit avoir une marge de manœuvre qui lui permettra de renforcer sa position sur un marché à fort enjeu commercial, dépassant les quatre milliards de dollars par an». Toujours selon lui, «le rachat par l'Etat de 51% du capital de Djezzy ne change rien, il y a de la place pour tout le monde, le marché est assez important. La progression fulgurante réalisée par Mobilis en 2013 prouve que le marché est loin d'être saturé». Le P-dg de Mobilis conclut en disant : «J'ai toujours revendiqué l'éthique et la déontologie dans les pratiques commerciales ainsi que le respect des dispositions réglementaires. Nous voulons avoir les mêmes armes et les mêmes moyens que nos concurrents». B. A./APS