Après l'USM Alger, c'est au tour de la JS Kabylie de mettre un terme à l'alternance des finalistes de la Coupe d'Algérie. Pour les observateurs du ballon rond, rien d'étonnant à ce que le club kabyle et le doyen des clubs algériens se retrouvent en finale du plus prestigieux trophée. Ce n'est que justice faite ! Les deux formations ont activement animé la compétition nationale que ce soit en Coupe ou en championnat. Au vu et au su de tous, le coach représentant de la ville des genets Azzedine Aït Djoudi, est le principal artisan des résultats obtenus et qui sont le fruit d'un travail de fond et de longue haleine, encadré par un comité dynamique qui travaille d'arrache-pied pour aboutir aux résultats tant escomptés. La force des canaris réside dans l'entente qui règne parmi ses joueurs, par la richesse de son banc de touche constitué d'éléments valables, pouvant faire la différence une fois incorporés et surtout par son centre avant Ebosse, sans pour autant oublier son maître tireur Ali Rial, qui sera de la partie. La tactique prévisible du coach Kabyle est simple, une attaque et une défense flottante avec légère pression sur les ailes et le meneur de jeu, alterné périodiquement par homme à homme pour atténuer l'activité des relayeurs adverses. Pour sa part, le MC Alger est une équipe du genre dure à faire cuire qui ne s'avoue jamais vaincue. Les éléments de bases Hachoud, Metref, Aksas, Yachir, Hadj Bougueche, Djallit et Ghazi et les autres, constituent une formation homogène et très disciplinée. Fouad Bouali en homme de terrain, sait ce qu'il fait comme il sait aussi se faire respecter. Ses consignes s'appliquent à la lettre, sinon, il n'hésite pas à sévir, quitte à se faire passer des services de quiconque ose le contrarier ou ne pas exécuter ses ordres. La force de frappe du MCA demeure dans l'expérience de son trio infernal d'attaque. La stratégie du coach mouloudéen ne va aucunement sortir de la tradition puisque les contres rapides et les tirs meurtriers de ses éléments vont dominer tous les débats; pour la défense, Aksas et Benseghir, Zeghdane, Hachoud sont dans le collimateur. L'issue du match est donc très difficile à prévoir. Néanmoins, le Mouloudia dispose d'un léger avantage du fait de recevoir dans un stade, Mustapha-Tchaker, de Blida qu'il connaît dans tous ses coins et recoins en plus d'un désir ardent des co-équipiers de Zeghdane, accueilli en grandes pompes à Bab El Oued pour renouer avec le sacre. Pour le club kabyle, il s'agit de se débattre et se battre pour accrocher le sixième titre de son histoire. Pour le club algérois, c'est un match derby ou un classico, donc très difficile à accrocher. «La JSK va sans doute tenter le tout pour le tout, afin de couronner sa saison pour le sixième titre de son histoire. Tous les facteurs vont endurcir le ton, mais comme vous le saviez, le MCA est un club qui joue les titres, qui ne rate pas ses finales. De ce fait, sur le plan de la préparation, les deux clubs s'entraînent régulièrement, car ils ont déjà pris le rythme de croisière. Espérons que le match se déroulera dans un fair-play total que le public va assister à un beau football aéré et intelligent et que le meilleur gagne». De son côté, le coach de la JSK, estime que l'arrivée de son équipe à ce stade de la compétition est déjà un gain en soi-même. «Jouer le MCA, qui demeure, comme il l'a été, une grande force difficile à déplacer pour ses adversaires, est un honneur. Dans ce contexte, le club kabyle a tout à gagner de cette finale le sixième de son histoire. Malgré tout, ils partent dès le départ à chance égale et l'équipe la mieux préparée physiquement, tactiquement et psychologiquement est celle qui aura le mot de la fin. Quoi qu'il arrive, le football national en sortira le grand vainqueur.» F. C.