L'Office national de la culture et de l'information (Onci) rend ce mois un vibrant hommage aux doyens du 7e art algérien et cela à travers l'organisation d'une Semaine du film algérien au niveau du Complexe Abdelouahab-Salim de Chenoua, à Tipasa. Parmi les artistes qui seront à l'honneur, le réalisateur Hadj Abderrahim, Abderahmane Bouguermouh, Yahia Benmabrouk, Ouardia et Athmane Ariouet. Après la projection du film culte Les vacances de l'inspecteur Tahar de Moussa Haddad, le public sera invité à redécouvrir le film De Hollywood à Tam de Mahmoud Zemmouri et Khoud ma âataq Allah de Hadj Rahim. Ces deux films ont été programmés en hommage à la regrettée Ouardia, comédienne hors pair qui a su faire rire des générations d'Algériens. Un autre hommage sera rendu par la suite à un monstre du cinéma algérien, l'idole de tous, à savoir Athmane Ariouet. À cette occasion, trois de ses films les plus célèbres et qui ont marqué le 7e art algérien, seront à l'affiche à partir d'aujourd'hui jusqu'au 30 avril. Il s'agit de Carnaval fi dachra de Mohamed Oukaci suivi des deux longs métrages d'Amar Tribèche, Deux femmes et Ayla ki ness avec Fatiha Berbére. Par ailleurs, on ne peut évoquer ces grands du cinéma sans évoquer le défunt Abderahmane Bouguermouh, disparu le 3 février 2013. Conscient du rôle important qu'il a joué dans la promotion du cinéma amazigh, l'Onci prévoit la projection de son denier long métrage La montagne de Baya et cela au niveau de la salle El Mouggar et du complexe de Chenoua le 30 avril. Enfin, un clin d'œil aux deux réalisateurs algériens Benamar Bekhti et Lamine Merbah avec la projection de leur œuvres Marssoukl et Yadés. Ayant fait l'âge d'or du cinéma algérien, ces artistes, qui nous ont quitté pour nombre d'entre eux, ont réussi le pari de marquer leur temps et les esprits des Algériens qui, aujourd'hui, font face à une véritable crise de créativité. À l'image d'Athmane Ariouet, ces artistes sont devenus synonymes de joie et symboles de gloire de notre cinéma. Aujourd'hui, malgré tous les moyens, surtout techniques, à la disposition des artistes, il est difficile pour eux d'égaler le savoir-faire de ces doyens qui avec peu ont fait des films cultes dont on a vraiment du mal à se défaire et qu'on visionne des dizaines de fois sans s'en lasser. Par ailleurs, on notera que la salle El mouggar de l'Onci accueille cette semaine, le Festival local des arts et traditions populaires avec comme invité d'honneur cette année : la ville de Skikda. W. S. M.