, un nom que les Algériens ne sont prêts d'oublier. Il demeure un phénomène de l'écran et des planches et manque terriblement aux téléspectateurs mordus de sketchs, de comédies et de beaux films. On l'a revu récemment dans le film Aila ki Nness de Amar Tribeche et on s'est rappelé que Athmane Ariouet qui est l'un des rares acteurs à avoir réussi en suivant la trace de Hassan El Hassani, pouvait et peut toujours jouer n' importe quel rôle. Bien qu'il soit un grand comique, Athmane Ariouet avait bien le rôle du religieux et révolutionnaire dans ''Bouamama''. L'acteur est tout de même reconnu comme l'un des plus grands comiques algériens et les films Le clandestin'' et ''Carnaval fi Dechra'' ont été réussi en grande partie grâce au talent de ce comédien. Les premiers Sketchs Athmane Ariouet s'est totalement éclipsé des écrans, les raisons demeurent encore inconnues, alors que ses fans se demandent aujourd'hui, si ce n'est point fait sciemment au moment où des chevronnés de sa trempe ne courent plus les rues. Artiste complet, il s'est forgé un talent fou au point où il a laissé un grand vide autour du cinéma national. Il peut vraiment incarner tous les rôles ce qui fait de lui une star exceptionnelle. Ses premières apparitions remontent vers le début des années 1970 sur les planches de la salle Ibn -Khaldoun. A ses côtés, il y avait le grand Hadj Abderrahmane (l'inspecteur Tahar) et Yahia Benmabrouk (l'apprenti), deux autres figures de proue du cinéma algérien, disparus en laissant un gout d'inachevé. Ils restent toutefois irremplaçables. En revanche, Athmane Ariouet peut aujourd'hui se targuer de disposer de l'une des plus belles cartes du cinéma national. Il peut encore servir énormément le cinéma Algérien par ses facettes et son talent d'artiste mesurant les choses de la vie publique qu'à la une de sa personne mais il est bien dommage qu'on ne fasse plus appel à un tel acteur. Une absence et des questions Son absence du cinéma Algérien, laisse les téléspectateurs sur leur faim dans un secteur malade de sa gestion. Les producteurs de sketchs ou de cinéma devraient au plus vite y remédier, en lui faisant appel, une manière aussi de rehausser le niveau d'une culture en perte de vitesse, ce qui aurait à masquer ces navets dont ils nous bourrent souvent au moment où le téléspectateur a grand besoin de distraction. Il faut dire aussi que cette marginalisation est due au fait que Athmane Ariouet n'est pas le genre d'artiste à aller quémander un petit rôle ou à frapper les portes au niveau des organismes qui gèrent notre culture. Combien sont-ils aujourd'hui, ces artistes poussés vers la sortie laissant place à des profanes venus nous faire pâlir de tristesse. Ils sont nombreux, à l'image des frères Hilmi, Omar Guendouz, Nouria, Benzerari, Mustapha Ghir Hak et autres Biyouna pour ne citer que ceux là qui ont été obligés de se retirer. Ces derniers, mis dans de meilleures conditions peuvent nous valoir d'énormes satisfactions, d'ailleurs un bon nombre parmi-eux est sollicité par des producteurs de l'hexagone, ils sont en revanche, négligés chez eux, alors que le népotisme continue malheureusement de faire force de loi, au moment où les responsables de la culture nationale demeurent silencieux devant cet état de fait.