Mohamed Rahmani «Il n'y a pas lieu de s'inquiéter quant à la situation sanitaire du cheptel ovin, bovin et caprin dans la wilaya d'Annaba, toutes les mesures rophylactiques ont été prises s'agissant de la protection des élevages de toute contamination par la fièvre aphteuse qui s'est déclarée récemment au niveau de certaines communes tunisiennes frontalières avec l'Algérie. Nous avons établi un maillage important couvrant les quelque 1 200 élevages comptant près de 25 000 têtes d'ovins, 40 000 têtes de bovins et quelques milliers de caprins. 64 vétérinaires, dont 43 privés et 18 autres fonctionnaires dépendant du ministère de l'Intérieur, affectés aux 12 communes sont sur le qui-vive inspectant et contrôlant le bétail dont les déplacements sont réglementés et sujet à autorisation avec une restriction pour les wilayas limitrophes avec la Tunisie, Tébessa, El Oued, Souk Ahras et El Tarf. La Gendarmerie nationale et les Douanes ont été mobilisées pour faire respecter sur le terrain ces mesures. En dehors de ces mesures, nous avons mis en place un dispositif de veille, de surveillance et de prévention et entrepris une campagne de sensibilisation auprès des éleveurs en attendant le feu vert du ministère pour procéder à la vaccination de tout le cheptel. Parmi ces mesures, les mesures-barrières destinées à bloquer à la source une épidémie, la désinfection des matériels par ce qui est appelé la rotoluve et les personnes en contact avec les animaux par la pédiluve. Pour le moment, aucun cas suspecté ou avéré n'a été signalé, nous restons toutefois vigilants et en cas d'apparition de cette maladie qui a de graves conséquences sur le cheptel, nous procéderons à la séquestration de l'élevage concerné (mise en quarantaine), en établissant une zone de protection et une autre d'observation avant de procéder à l'abattage sanitaire des bêtes atteintes; cette séquestration peut durer entre 3 et 6 mois jusqu'à ce que le dernier cas soit abattu», nous a déclaré hier le Dr vétérinaire Mme Benatallah, inspectrice vétérinaire auprès de la direction des services agricoles de la wilaya d'Annaba. Par ailleurs, sur le terrain, les éléments de la Gendarmerie nationale, les forces de l'Armée nationale populaire (ANP), les Groupes de garde-frontières stationnés sur la bande frontalière pour sécuriser la région au vu des troubles et des actions armées des groupes terroristes sur le territoire tunisien, ont renforcé encore plus les contrôles réduisant à néant la contrebande sous toutes ses formes, particulièrement celle touchant le bétail qui auparavant se pratiquait entre voisins frontaliers mais aussi et surtout entre maquignons des deux pays qui empruntent des sentiers détournés pour passer la frontière. M. R.