Le Groupe sportif des pétroliers d'Alger (GSP), né de la fin du deal entre la Sonatrach et le MC Alger, a pris le flambeau tout allumé. Rattaché au groupe Sonatrach, le nouveau club (CSA) qui garde les 13 sections sportives, est le principal pourvoyeur des équipes nationales de toutes les disciplines et catégories. Ainsi, la nouvelle formation pétrolière a fortement marqué de son empreinte le sport algérien et africain, notamment dans les sports collectifs, qui ont écrasé de tout leur poids les compétitions nationales et régionales, particulièrement depuis l'avènement de la réforme sportive en 1977. Sponsorisé par la Sonatrach, le MC Alger avait, durant trente saisons, acquis tous ses titres de noblesse. Le handball et le judo restent, par excellence, la grande locomotive du vieux club algérois, en trustant une centaine de sacres dans les différentes catégories masculines et féminines. La section handball possède, en effet, l'un des plus beaux palmarès du continent africain avec une trentaine de titres (Coupes des clubs champions, Coupes des coupes et Supercoupes), auxquels s'ajoutent une quarantaine de titres nationaux, dont une remarquable série de victoires en Coupe d'Algérie (1997-2008), série en cours pour les messieurs, alors que les dames ont obtenu, en juin dernier, leur 11e titre consécutif en championnat. La section de volley-ball reste, également, très performante sur le double plan national et africain. Le basket-ball n'est pas en reste en imposant sa suprématie sur le plan national, obtenant neuf titres sur douze possibles dans les deux catégories, soit quatre doublés et un titre de champion. En 2008-2009, le GSP, qui a gardé tous les joueurs de son club «géniteur», continue grâce à ses énormes moyens financiers de dominer outrageusement la compétition au niveau des diverses compétitions nationales disputées jusque-là. Il y a lieu de souligner que ce club omnisports, fort de ses treize sections, domine également les autres disciplines, telles que le judo, la natation, l'athlétisme et le tennis, notamment, et qui contribuent beaucoup à l'épanouissement du sport algérien sur le plan international. Toutefois, la palme revient à la section judo qui possède aussi un palmarès très édifiant. Amar Benyekhlef, la nouvelle star du judo africain L'enfant de Bachdjerrah, quartier populaire d'Alger, a longtemps caressé le rêve de monter sur un podium olympique. Champion d'Afrique à Agadir (Maroc), en mai 2008, il avait mis les bouchées doubles pour être au top aux Jeux de Pékin. En se hissant à la seconde marche du podium des moins de 90 kg, le judoka algérien Amar Benyekhlef a offert à l'Algérie sa seconde médaille dans les jeux Olympiques, après le bronze de Soraya Haddad. Cela constitue une performance sans précédent dans les annales du judo algérien et africain. Amar Benyekhlef, né le 11 janvier 1982 à Alger, est un judoka évoluant dans la catégorie des moins de 90 kg (poids moyens). Double champion d'Afrique, en 2004 et 2008, médaillé d'argent aux jeux panafricains en 2007, il a remporté la médaille d'argent aux jeux Olympiques d'été de 2008 à Pékin. Lors de ce tournoi olympique, l'Algérien n'a été battu qu'en finale par le champion du monde en titre, le Géorgien Irakli Tsirekidze. La médaille d'or lui a filé sous le nez, mais peu importe. Comme il l'a confié à la sortie de la salle, «l'important, était de toucher en premier une médaille». On pourrait ajouter : de faire, enfin, résonner qassaman dans une salle comble où les larmes de son coach avaient jusqu'à présent éclipsé les autres performances algériennes. Et encore, apporter à la nation un titre qu'elle ne pensait sans doute jamais remporter, tant la compétition paraissait jusqu'à présent réservée aux grandes nations de ce sport technique : Japon, Corée du Sud, France, Russie, Etats-Unis ou encore les Pays-Bas. Il faut croire qu'elle en fait désormais partie. Le mérite revient à ce grand bonhomme de 26 ans culminant à près de deux mètres (1, 87 m), né à Bourouba, toutes dents dehors qui évoque celui d'un champion, Amimar est resté modeste et simple. Sa devise, «prendre son temps pour aller vite», est attestée par ses combats. Placide, réservé, «le requin blond» n'exprime toute sa fougue qu'une fois placé dans son élément adéquat. Celui où se met en route sa musculature dévastatrice. Longtemps, Amar a traîné la réputation d'un garçon mentalement faible. Raison pour laquelle peu d'observateurs le voyaient se remettre d'une telle désillusion. Cinglant démenti lors d'un combat au JO appelé à entrer dans la légende du sport mondial. Une médaille d'argent largement méritée. Et ce n'est peut-être pas fini . Soraya Haddad, première femme médaillée du judo africain et arabe La judoka algérienne Soraya Haddad a décroché avec brio une médaille de bronze historique aux jeux Olympiques de Pékin, devant la Kazakhe, Kaliyeva, dans la catégorie des 52 kg, à l'issue d'un combat de haute facture. La fille d'El Kseur, qui s'était inclinée la veille en demi–finales devant une Chinoise, s'est rachetée de fort belle manière en s'illustrant devant son adversaire kazakhe et a offert, à l'occasion, une médaille historique au judo féminin algérien. Soraya Haddad avait ouvert les portes des demi-finales dans cette joute olympique en battant une Coréenne, en quarts de finale, après s'être qualifiée devant une Luxembourgeoise au premier tour et une Sénégalaise au second tour. L'Algérienne, sur laquelle reposaient tous les espoirs du judo national et qui avait à cœur de monter sur le podium, a réussi, ainsi, son défi en honorant dignement les couleurs nationales. La judoka algérienne, âgée de 24 printemps, compte déjà un riche palmarès au niveau international, avec notamment, les titres de championne d'Afrique à la pelle : 3e et 7e places aux championnats du monde en 2005 et en 2007, ainsi qu'une 7e place aux jeux Olympiques de 2004. Elle venait à travers cette nouvelle performance d'inscrire son nom et celui de l'Algérie dans le gotha du judo olympique. Promue à une belle carrière si elle avait poursuivie ses études, la fille de Yemma Gouraya regrette d'être passée à côté. «J'étais une bonne élève ; j'aurai pu décrocher le bac et suivre des études universitaires. Mais j'ai choisi de participer aux championnats du monde d'Osaka (Japon), à l'heure où mes camarades de classe passaient leur bac. Je me suis donc jetée corps et âme dans la compétition de haut niveau et, grâce à Dieu, j'ai réalisé des résultats très satisfaisants. Je suis même reconnue meilleure athlète à maintes reprises. J'ai dignement représenté mon pays et je ne le regrette pas. Cela m'a enthousiasmée et remplie de bonheur.» Soraya Haddad a terminé la compétition à la troisième place derrière, respectivement la Coréenne An-kum-ae, et la Chinoise, X yan Dongmei, qui n'est autre que la détentrice du titre olympique. La fille de Béjaïa s'et toujours sacrifiée pour l'Algérie ; elle est très heureuse d'avoir décroché cette médaille. «Dieu merci, mes efforts et mes sacrifices n'ont pas été vains. Je suis très heureuse pour mon pays et ma famille pour avoir pu décrocher cette médaille», dira en substance la fierté du judo féminin algérien. Il est à espérer que cette grande performance de Soraya ouvrira les portes aux autres athlètes algériens et leur permettra de se distinguer aux jeux Olympiques de 2012 et d'offrir, ainsi, d'autres médailles à l'Algérie. L'Algérie termine 5e au Mondial de judo par équipes à Tokyo L'Algérie a terminé à la 5e place lors de la 5e édition du Mondial de judo par équipes qui s'est déroulée à Tokyo, la capitale nippone. Dans une compétition de «haut niveau», selon des spécialistes de la discipline, les judokas algériens, filles et garçons, ont réalisé une belle prestation, améliorant leurs résultats précédents, notamment chez les garçons. A Tokyo, la délégation algérienne était composée de 30 personnes, dont 22 athlètes parmi lesquels dix filles. L'entraîneur national Moussa Ahmed avait retenu Omar Rebbahi et Walid Kheffif (60 kg), Mounir Benamadi et Bilal Moussa (66 kg), Amar Meridja et Smaïl Guendouz (73 kg), Abderrahmane Benamadi et Sid Ali Zemmouri (81 kg), Amar Benyekhlef et Lies Bouyacoub (90 kg), Hacene Azzoune (100 kg) et Amar Belgacem (+100 kg). La sélection nationale féminine était composée de Meriem Moussa et Souhila Mancer (48 kg), Nadjet Badi (52 kg), Leïla Latrous et Ratiba Tariket (57 kg), Kahina Saïdi et Aïda Mezghana (63 kg), Rachida Ourdane et Kahina Hadid (70 kg) et Amina Temmar (78 kg). Huit équipes ont pris part à la compétition féminine : Japon, France, Allemagne, Chine, Corée, Algérie, Cuba et Australie. La compétition masculine a aussi regroupé huit pays : Japon, Russie, Géorgie, Corée, Ouzbékistan, Algérie, Brésil et Nouvelle-Zélande. Soraya Haddad, la médaillée de bronze des derniers Jeux de Pékin (8-24 août 2008), n'a pas participé à ce Mondial. Selon un responsable de la Fédération algérienne de judo, l'athlète algérienne avait besoin de repos. Les judokas algérois s'illustrent en championnat Les judokas des clubs de la région d'Alger ont réussi une bonne moisson de médailles, lors du Championnat national «espoirs» disputé, jeudi et vendredi derniers, à l'INFS/CS (ex-CREPS) de Constantine. Les 139 espoirs (garçons et filles), qui ont pris part à cette compétition, ont montré, de l'avis des techniciens présents, «un niveau technique et physique appréciable», notamment, dans les catégories des -100 kg, - 60 kg, -66 kg, -73 kg où les judokas Smain Tamer, Lies Saker, Walid Challah et Djamel Braham, sociétaires des clubs algérois, se sont distingués de fort belle manière. Chez les filles, on note la belle prestation de Fatima Zohra Benameur (+78 kg), Aïcha Benabderahmane (-63 kg), Dahbia Boufenas (-70 kg) et Narimane Laldji (-78 kg) toutes affiliées aux clubs du Centre. Mis sur pied pour la première fois, ce championnat a été initié dans le but de promouvoir et de développer davantage la pratique de ce sport de combat, selon les organisateurs. L'Algérie, championne d'Afrique en messieurs et en dames L'Algérie a remporté la 29e édition des championnats d'Afrique de judo (messieurs et dames), devançant au classement général la Tunisie et l'Egypte, à Agadir (Sud marocain). Les deux équipes algériennes ont obtenu un total de six médailles d'or, 3 d'argent, 4 de bronze. La Tunisie a gagné 6 médailles d'or, 3 en argent et 3 en bronze, l'Egypte 2 médailles d'or, 4 en argent, 1 en bronze. Le Maroc, dont la prestation a été moyenne (2 médailles d'or, 6 en bronze), s'est classé 4e devant le Sénégal et l'Afrique du Sud. Ce championnat d'Afrique de judo seniors (hommes et dames) était qualificatif pour les jeux Olympiques de Pékin et a été dominé par l'Algérie, cette grande école du judo africain. Au total, les élites algériennes ont décroché dix médailles, soit 6 en or, 2 en argent et 2 en bronze. Malgré l'enjeu de la compétition, les dix médaillés algériens ont réussi à se qualifier aux JO de Pékin. Un résultat qui à confirmé la bonne santé du judo algérien qui vit une bonne stabilité. Le président du COA, Mustapha Berraf, s'est réjoui de l'honorable sortie des Algériennes et des Algériens : «Les nôtres se sont admirablement comportés devant les meilleurs qui visaient aussi Pékin. Ils méritent tous nos égards.» Le président de la FAJ, Mohamed Meridja, a soutenu qu'il a été emballé par la volonté des athlètes algériens. «Ils ont fait preuve d'un grand courage et de volonté pour relever le défi devant les meilleurs du continent.» Ce sont les médailles d'or de Hacene Azzoune (-100 kg), Amar Benyekhlef (-90 kg), Amar Meridja (73 kg), Soraya Haddad (-52 kg), Lila Attrous (57 kg), Rachida Ouerdane (-70 kg) ; les médaillés d'argent : Mounir Benamadi (-66 kg), Kahina Saïdi (-63 kg) ; les médaillés de bronze : Abderrahmane Benamadi (-81 kg), Souhir Madani (-78 kg). Vingt-quatre pays africains ont participé au tournoi d'Agadir. L'Afrique a été représentée à Pékin par 35 judokas dont 14 dames. 8es championnats d'Afrique juniors (filles et garçons) : trois médailles pour l'Algérie Les judokas algériens ont remporté huit médailles dont trois en or en individuel, et une 3e place par équipe lors des 8es championnats d'Afrique juniors (filles et garçons) qui se sont déroulés à Niamey (Niger/11-13 juillet 2008). Les trois titres africains ont été remportés par Walid Chelah (-66 kg), Bilal Bourbiha (+100 kg) et Dahbia Founas (-70 kg). Deux médailles d'argent ont été décrochées par Elarbi Grini (-73 kg) et Sonia Asselah (+78 kg), alors que leurs compatriotes Belkacem Slimani (-60 kg), Oussama Hadjam (-81 kg) et Amina Temmar (-78 kg) se sont contentés du bronze. Au classement par équipe, les féminines algériennes ont terminé à la 3e place conjointement avec l'Egypte. Le titre est revenu aux Tunisiennes qui ont vaincu en finale les Marocaines (3 à 1). Chez les messieurs, l'Egypte a enlevé le titre par équipe devant la Tunisie (4-0). L'Algérie et l'Afrique du Sud se sont partagées la 3e place. Championnat national militaire de judo : domination de la 1re RM Le Championnat national militaire de judo, qui s'est tenu à Blida, a été dominé par les éléments de la 1re RM tant par équipe qu'en individuel, devant notamment les éléments des 3e et 2e RM. En individuel, la 1re Région a remporté les médailles d'or dans les catégories (-60 kg), (-81 kg), (-90 kg) et -100 kg, grâce aux athlètes Khafif Oualid, El Amri Rabah, Asmour Rachid et Laych Abdelhafid, alors que les trois autres médailles d'or sont allées à Nouari Youcef de la 3e Région pour les -66 kg, Mokdad Ahmed Chaouki de l'Ecole d'application des forces spéciales pour les -73 kg, et Taïeb Med Amine de la 2e Région pour les +100 kg. En open, tenu vendredi, l'athlète Taïeb de la 2e RM a obtenu la médaille d'or. De l'avis des spécialistes, on a relevé la bonne organisation de ce championnat et surtout le bon niveau technique. Les médaillés de ce championnat constitueront l'ossature de l'équipe nationale militaire qui prépare des rendez-vous internationaux importants. Le général Djabbouri Hacène, commandant adjoint de la 1re Région, a présidé la séance de clôture en souhaitant plein succès aux athlètes. Jeux Paralympiques 2008 : Sid-Ali Lamri et Mouloud Noura entrent dans l'histoire Les judokas algériens, Sid-Ali Lamri (-66 kg) et Mouloud Noura (-60 kg), se sont adjugé les titres olympiques de leurs catégories, à Pékin à l'occasion des 13es jeux Paralympiques. Les deux représentants algériens se sont illustrés de fort belle manière, en arrachant le titre suprême devant de solides adversaires. Noura, premier à entrer en jeu, a eu comme adversaire le Japonais Hirose, champion du monde en titre et l'un des favoris pour le sacre final. Après un début très difficile où il était mené au score, l'Algérien a mis du temps pour se ressaisir puisqu'il a attendu les 30 dernières secondes pour mettre un ippon propre à son adversaire qui n'en revenait pas. Ce rude combat a permis à Noura de prendre les choses en main pour la suite. Le représentant algérien ne se découvre qu'une fois le premier tir réussi, rien ne pouvait l'arrêter par la suite. C'est sa façon de combattre. La preuve est que Mouloud Noura n'a fait qu'une bouchée de ses adversaires suivants qu'il a éliminés par ippon. Cette médaille olympique, la première dans sa carrière, récompense une année de souffrances sur tous les plans, et est le fruit d'un dur labeur. Pour Sid-Ali Lamri, le sacre final n'était pas facile à se dessiner. Après avoir été exempté du premier tour, Lamri a rencontré en quarts de finale l'Azerbaïdjanais Alishovi qu'il battra avec deux schidos. Une entame de la compétition qui mettra davantage en confiance les judokas algériens pour la suite. En quarts de finale, Lamri a rencontré l'Iranien Andar Golmohammadi, vainqueur au 1er tour par ippon de l'Azerbaïdjanais Karpeniuk. L'Algérien a remporté le combat par «mobilisation», ce qui lui ouvrit le chemin de la finale contre une vieille connaissance, le Japonais Fujimoto Hantei-Gachi. Cette finale, nullement appréhendée par Sid-Ali Lamri, a tenu toutes ses promesses, puisqu'elle opposait deux des meilleurs judokas de la catégorie (-66 kg). Les cinq minutes du temps réglementaire n'ont pas suffi pour départager les deux judokas, contraints d'aller aux temps additionnels appelés communément en judo «la mort subite». Le représentant algérien, supérieur physiquement, a eu le dernier mot en forçant son adversaire à se rendre à l'évidence et abandonner après un étranglement sur le tatami, permettant à l'Algérie de remporter sa seconde médaille d'or en une seule journée, une première dans l'histoire du handisport algérien. M. G.