Un projet de loi devant régir les activités de sous-traitance dans le secteur industriel en Algérie est en cours de préparation. Selon Aziouez Laïb, Directeur général de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (Bastp), «le ministère de l'Industrie a lancé une concertation pour débattre et arrêter des propositions sur l'élaboration d'un projet de loi sur la sous-traitance». S'exprimant en marge du forum d'affaires algéro-taïwanais, tenu hier à Alger, le responsable de la Bastp, qui regroupe quelque 1 200 opérateurs exerçant dans le domaine de la sous-traitance industrielle (mécanique, plastique, électronique, etc.), a déclaré que le ministère de l'Industrie a adressé des formulaires à l'ensemble des opérateurs économiques concernés. «Le document a été diffusé à l'ensemble des acteurs exerçant dans le domaine : associations, opérateurs», s'est-il contenté d'ajouter, s'abstenant de divulguer les propositions de la Bastp. M. Laïb a réitéré à cette occasion la nécessité de développer un réseau national de sous-traitance fiable pour accompagner les projets lancés par le gouvernement dans l'industrie mécanique, notamment avec le constructeur automobile français Renault et l'Allemand Daimler-Mercedes/Benz. Le rôle de la Bastp dans ces projets est, selon son DG, de proposer des fournisseurs locaux, mais aussi d'inciter les partenaires étrangers à établir des joint-ventures avec eux pour développer un réseau national de sous-traitance. De leur côté, des opérateurs algériens ont affiché leur volonté de contribuer à la concrétisation de cet objectif. «Le marché algérien de l'automobile est très important, ce qui atteste de la grandeur du marché de la pièce de rechange et accessoires et donc de la nécessité de développer les activités de sous-traitance», a estimé Lotfi Adman, DG de Sodi Automotive Fiat, une filiale du Groupe Cevital. Cependant, la nécessité d'assouplir le cadre général des affaires en Algérie est prioritaire, selon d'autres opérateurs. Pour Mourad Azri, manager d'une société d'importation de pièces de rechange établie à Oran, «il n'est pas possible de développer un réseau de sous-traitance sans dépasser la contrainte bureaucratique». De l'autre côté, les opérateurs taïwanais ont montré un intérêt particulier au marché algérien. «Si nous constatons qu'il y a une grande consommation, nous pourrons investir en Algérie», a estimé Judy Wang, représentante d'une société taïwanaise pour la fabrication de la pièce de rechange. Lors du forum d'affaires algéro-taïwanais, organisé par Taïwan Trade Center d'Alger (un bureau de liaison commercial), des rencontres bilatérales ont été organisées entre les 17 entreprises taïwanaises et 200 sociétés algériennes participantes dans le but de nouer des relations de partenariat. R. E.