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L'APN ouvre le débat sur la crise financière internationale
Organisé en collaboration avec l'UGTA et le ministère de l'Industrie
Publié dans La Tribune le 18 - 01 - 2009

«Quelles conséquences auront sur l'Algérie les sombres prédictions de la Banque mondiale pour l'année 2009, comme le recul de l'investissement étranger, recul qui constituera l'un des effets les plus directs et les plus marquants de la crise, le ralentissement du commerce international, la chute du volume global des échanges entre les nations, la diminution des flux de capitaux privés, la diminution des transferts de fonds vers les pays en développement, les retraits massifs des capitaux, la diminution des exportations, le resserrement du crédit à terme, la forte baisse de la croissance des PIB dans la quasi-totalité des pays en voie de développement ? Comment l'Algérie pourra-t-elle gérer ces effets de la crise sur ses programmes de développement et sur son économie ?» Autant de questions et d'interrogations que le président de l'Assemblée populaire nationale a mis sur la table des discussions hier à l'occasion de la journée d'étude sur le thème «le rôle des Etats et leur intervention dans les économies nationales». Une initiative au demeurant louable de la part de la chambre basse du Parlement qui a tenu à ouvrir le débat en collaboration avec l'UGTA et le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, si ce n'était le contenu des communications des experts invités à cette rencontre. En somme, l'assistance n'a pas appris beaucoup de chose, dès lors que les causes et les effets de la crise sont connus depuis plus d'une année, c'est-à-dire à partir de la crise des subprimes. Bien sûr que la compétence des experts, aussi bien nationaux qu'étrangers, n'est pas à remettre en cause. Mais il faudrait peut-être être plus concret et plus pratique. En ce sens que certaines interventions étaient académiques au point où beaucoup de participants, dont la majorité sont des parlementaires, en sont venus à se demander si on ne les avait pas invités à un débat beaucoup plus philosophique.
Pour en revenir à la crise, d'aucuns ont rappelé les causes, mais surtout ses effets qui se résument résolument en l'augmentation du chômage qui viendra s'ajouter à la misère de la population de la planète qui vit en dessous du seuil de la pauvreté, à la baisse de la consommation comme conséquence de la réduction des revenus et à la baisse de l'épargne des ménages. La baisse de la croissance amène directement celle de la production pour les entreprises et, par ricochet, la baisse de leurs actifs. Une situation qui les met en difficulté devant les banques qui refusent de leur accorder des crédits car devenues insolvables. Paradoxalement, le professeur Ahmed Silem nous apprendra que l'Algérie est pour le moment à l'abri de la crise en dépit de la faiblesse de son taux de croissance. Et les pays les plus touchés sont ceux dont la croissance est forte. L'expert, professeur à l'université de Lyon III, avouera ne pas avoir d'explication à ce sujet. Son homologue de l'université de Milan soutient mordicus que la crise financière est celle des faillites des politiques économiques adoptées par les pouvoirs publics. Le professeur Oscar Cavallo, c'est de lui qu'il s'agit, est également persuadé que tout le monde savait que la crise allait intervenir. «Il n'est pas possible que le gendarme financier américain n'ait pas été au courant de la crise des subprimes ou que le Trésor américain n'ait pas vu venir l'escroquerie Madoff.» Est-ce à dire qu'ils ont laissé faire ? Et les gendarmes financiers internationaux que sont le FMI et la Banque mondiale, quel a été leur rôle dans tout cela ? Autant de questions qui n'ont pas de réponse pour le moment. Sauf que l'institution dirigée aujourd'hui par Dominique Strauss-Kahn, touchée elle aussi par la déprime mondiale, a dû vendre 403 tonnes d'or pour la somme de 11 milliards de dollars afin de renflouer ses caisses. Ridha Gaoua de la faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis a, pour sa part, mis l'accent sur les effets de la crise sur les pays en voie de développement. Il s'agit du ralentissement de l'économie qui s'aggravera par la baisse des exportations inhérentes à la réduction de la demande et à la fermeture des entreprises, notamment des PME. Il citera le cas de la Chine, qualifiée d'atelier du monde, qui produit 60% de jouets commercialisés dans le monde.
Smart Union est la première entreprise qui a mis les clés sous le paillasson avec en prime 6 000 employés sur le pavé.
40 000 autres petites usines vont également suivre le même chemin au pays de la Grande Muraille. A la fin du mois de mars, ce sont pas moins de 10 000 000 de travailleurs qui se verront congédier en Inde. Parmi les autres effets de la crise sur les pays en voie de développement, il y a la réduction des transferts des devises des expatriés vers le pays d'origine en raison du chômage par lequel certains d'eux seront touchés dans les pays d'accueil.
La compression de l'aide publique au développement, la chute des investissements directs étrangers et la baisse du tourisme, comme en Tunisie et au Maroc (dont c'est la principale source de devises) ne manqueront certainement pas d'engendrer une crise sociale. Farid Yaici, lui, mettra en évidence les atouts de l'Algérie qui la mettent pour le moment à l'abri de la crise. Le volume des réserves de changes (138,5 milliards de dollars) et leur bonne gestion, le Fonds de régulation des recettes de 39 milliards de dollars, la dette extérieure qui ne dépasse pas les 4 milliards de dollars sont autant d'éléments positifs qui nous épargnent un potentiel effondrement. Mais ces atouts ont le revers de la médaille. Ils risquent de se transformer en vulnérabilités, selon le doyen de la faculté des sciences économiques de Béjaïa. Notre dépendance des recettes du pétrole et de la fiscalité pétrolière, un marché financier embryonnaire, l'inconvertibilité de la monnaie nationale, le retard dans la réforme du système financier sont autant d'inconvénients.
Aussi, la crise pourrait donc affecter le pays si le pétrole continuait sa dégringolade. Et si les prix baissent de 50%, cela réduirait de moitié les recettes et grèverait 1/3 du budget de l'Etat s'il n'est pas compensé par d'autres entrées hors hydrocarbures.
Tous ces facteurs auront inéluctablement un impact considérable et négatif sur l'emploi. La journée se poursuivra aujourd'hui par la lecture des différents rapports.
F. A.


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