L'Algérie, qui a retrouvé sa stabilité sur tous les plans, est convoitée par de nombreux pays étrangers à la recherche de partenariats. C'est dans cette perspective que s'inscrit la mission économique et commerciale belge qui se rendra en Algérie du 30 mai au 6 juin prochain dans le but de prospecter de nouvelles opportunités de partenariat, notamment dans les domaines des banques, de la construction et de l'ingénierie. Selon un responsable à la section économique de l'ambassade de Belgique à Alger cité par l'APS, cette mission multisectorielle a pour objectif de «renforcer les relations de partenariat et d'identifier de nouvelles opportunités de coopération bilatérale entre les opérateurs des deux pays». En plus des rencontres programmées avec plusieurs départements ministériels (énergie, ressources en eau, formation professionnelle, etc.), il sera aussi question de la signature d'une convention et d'un protocole d'accord dans le secteur des transports, indique la source de l'APS. Les hommes d'affaires belges se déplaceront à Oran pour examiner avec leurs homologues oranais les opportunités d'affaires dans cette région lors de rencontres bilatérales qui seront organisées entre des entreprises algériennes et les vingt-huit entreprises belges composant la délégation. L'initiative d'organiser cette mission émane de l'ambassade de Belgique à Alger en coopération avec deux agences bruxelloises à l'exportation et aux investissements étrangers. Pour information, en 2013, les échanges commerciaux algéro-belges ont atteint près de 2,63 milliards d'euros, alors qu'ils se sont établis à 3 mds d'euros en 2012. Dominées par les hydrocarbures, les exportations algériennes vers la Belgique durant l'année dernière ont été estimées à plus de 1,55 milliard d'euro, en baisse de 20% par rapport à 2012, mais en hausse de 5,6% en comparaison avec 2011 et de 65% par rapport à 2009. Les importations algériennes composées essentiellement de produits chimiques et d'équipements industriels, en provenance du même pays, se sont établies à 1,07 md d'euros en 2013 gardant ainsi presque le même niveau avec l'année qui l'a précédée (+0,1%), alors qu'elles ont augmenté de 6,5% en comparaison avec 2011 et de 10,5% par rapport à 2009. En conséquence, l'excédent commercial entre l'Algérie et la Belgique a baissé de 44% en 2013 sur un an. Il faut savoir que l'Algérie reste le deuxième client de la Belgique en Afrique et son premier partenaire commercial parmi les pays du Maghreb arabe, devançant de loin le Maroc (802 millions d'euros d'échanges commerciaux), la Tunisie (368 millions d'euros) et la Libye (231 millions d'euros). A retenir aussi qu'environ 80 entreprises belges sont implantées en Algérie, dont une dizaine à travers des investissements directs étrangers (IDE). Les secteurs d'activité qui intéressent le plus les opérateurs belges en Algérie demeurent les travaux publics, la santé, l'environnement et particulièrement le domaine maritime dans lequel la Belgique est leader mondial. Pour rappel, au début du mois d'avril dernier, un mémorandum d'entente a été signé entre deux entreprises, algérienne et belge, pour la création d'une société mixte pour le dragage des ports. Cette société dotée d'un capital de 5 milliards de dinars devra générer jusqu'à 500 postes d'emplois directs et indirects. B. A./APS