La contrefaçon qui touche divers équipements, dont les appareils électroménagers, se répercute négativement sur plusieurs fronts. En effet, les produits contrefaits qui envahissent le marché algérien représentent un danger de taille pour les utilisateurs de ce matériel. Des accidents, quelques fois mortels, sont signalés çà et là. Il suffit de voir les chiffres alarmants des services de la Protection civile pour les cas des chauffages défectueux ou ne répondant pas aux normes exigées de par le monde. Ce phénomène coûte la vie chaque année en moyenne à plus de 200 personnes, avec une facture très lourde pour la collectivité nationale : hospitalisation de milliers de blessés, surconsommation d'énergie électrique, mobilisation des moyens de la Protection civile et des différents corps de sécurité. L'entrée frauduleuse ou les non déclarations douanières des appareils de chauffage non-conformes ou de contrefaçon coûtent également énormément au Trésor public. Face à ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur, le ministère du Commerce a mis en place un plan de bataille. Ce plan de bataille du département de Benyounès se décline en deux volets : agir en amont en établissant un contrôle rigoureux de la conformité des appareils de chauffage importés, et obliger, en aval, les importateurs et revendeurs de ce type d'appareils à fournir toutes les informations au consommateur. Pour les observateurs, une avancée en matière d'étiquetage et de conformité des produits et autres appareils de chauffage, avec la promulgation du décret exécutif n°13-327 de septembre 2013 fixant les conditions et modalités d'application en matière de garantie de la marchandise et des services, est enregistrée. En fait, ce décret oblige tout intervenant à livrer une marchandise conforme au contrat de vente et à assumer ses responsabilités en cas d'anomalies relevées à la réception du produit ou de la prestation. Un autre décret, n°13-328, a également été promulgué en septembre 2013, pour fixer les conditions et modalités d'agrément des laboratoires pour la protection du consommateur et la répression de la fraude. Par ailleurs, le ministère du Commerce avait également annoncé la mise en application d'un autre décret sur l'information du consommateur, sur les produits électroménagers notamment. Ces textes sont considérés comme des mesures pratiques visant à garantir la protection du consommateur dans la perspective de l'ouverture du marché algérien dans le cadre des différents accords commerciaux (Gzale, accord d'association avec l'UE, etc.). Au ministère du Commerce, avec ces différentes mesures de protection du consommateur et de lutte contre l'importation d'appareils de chauffage «tueurs», selon des commentaires de la presse nationale, le ton est donné pour faire respecter et appliquer la loi de 2009 sur la protection du consommateur, et prévenir les accidents domestiques provoqués notamment par des appareils de chauffage. En chiffres, actuellement, quelque 40 000 appareils de chauffage de tous types sont bloqués au niveau de plusieurs ports du pays, selon le ministère du Commerce. En sus de ces chauffages, l'autre problème auquel on se heurte en matière d'appareils électroménagers est la contrefaçon des équipements, dont les équipements frigorifiques. En effet, les produits contrefaits qui envahissent le marché algérien représentent un véritable danger. Bien que conscients du danger que représente l'usage de ces appareils frigorifiques, les citoyens ne s'empêchent malheureusement pas de s'en procurer. Pis encore, la normalisation de ce phénomène semble avoir atteint les plus hautes sphères de l'Etat. D'ailleurs, le ministère du Commerce avait confirmé que le marché national est effectivement envahi par un volume important d'équipements contrefaits. Concernant les produits fabriqués localement, les Algériens maîtrisent aussi les nouvelles technologies de fabrication et d'installation au même titre que les autres firmes internationales. Citons, à titre d'exemple, le cas de Condor qui ne cesse de faire ses preuves en la matière. Exemples de projets pris en charge par Condor : la climatisation centralisée de l'Institut algérien du pétrole (IAP) de Boumerdès VRV (volume réfrigérant variable), l'hôpital Mustapha d'Alger, l'aéroport de Sétif, la société d'impression d'Alger, l'Université de Annaba, (Oum El Bouaghi), l'Office national météorologique de Dar El-Beïda et autres. S. B.