Cinquante pour cent d'Algériens sont prêts à s'inscrire sur la liste des donneurs d'organes, révèle Dr Hamida Chaimi, néphrologue, se basant sur les résultats d'un sondage réalisé à Alger par l'Association Don d'Organes qui milite pour la promotion du don d'organes, de tissus et de cellules à travers, notamment, l'information et la sensibilisation du public. La spécialiste, membre de l'association, qui s'exprimait au forum du quotidien El Moudjahid a indiqué que le sondage réalisé par l'association montrait que 50% d'Algériens étaient favorables au don d'organes et que 85% des sondés étaient prêts à s'inscrire sur la liste des donneurs après leur décès. L'Association Don d'organes appelée Biloba se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l'importance du don d'organes entre vifs ou après la mort, a expliqué la spécialiste qui a rappelé les activités menées par cet organisme dans les wilaya de Sétif, Alger et Oran notamment. M. Abderezzak Zebboudj, vice-président de l'association a fait savoir que des cartes de donneurs ont été remises aux intéressés à l'effet de faire don de leur organe après leur mort. Cette opération n'est «pas obligatoire» et le dernier mot revient à la famille de la personne morte, a-t-il dit. Revenant sur le don d'organe, les deux spécialistes ont estimé qu'ils étaient «modestes» et en deçà des recommandations de l'OMS. 1 137 insuffisants rénaux attendent qu'un donneur leur sauve la vie outre plusieurs autres souffrant d'autres maladies et dont l'état nécessite une greffe, ont-ils argué. Concernant l'avis religieux à l'égard du don et du prélèvement d'organes sur des cadavres, l'imam de la mosquée de Hydra, Djelloul Kessoul, a affirmé que le ministère des Affaires religieuses a émis une Fetwa, en 2003, autorisant cette opération. Selon lui, la mentalité sacralisant la dépouille mortelle est à l'origine du faible engouement des Algériens pour ce procédé appelant les médias et la société civile à élargir les activités de sensibilisation. «Biloba» est une espèce d'arbres répandue au Japon et qui a survécu aux bombardements d'Hiroshima, lors de la Deuxième Guerre mondiale.