La liste des projets à réaliser dans la capitale de l'Est ne serait-elle pas en passe de dépasser le budget de l'Etat ? La population s'est félicitée de plusieurs chantiers entamés. On a applaudi à l'idée du téléphérique, à celle de la démolition des tribunes du stade pour la réalisation de l'itinéraire corrigé du tramway, au lancement de l'étude du Transrhumel, ce viaduc qui communiquera avec les autres ponts de la cité, à la construction de la ville universitaire à la nouvelle ville avec une capacité d'accueil de 5 000 places pédagogiques et dont les travaux effectués par les Chinois avancent tant bien que mal, à la délocalisation de Bardo pour implanter un mégaprojet, à la délocalisation des ferrailleurs pour ériger un stade olympique, et l'on passe sur l'aquaparc et l'opéra qui sont relancés de plus belle par les responsables du volet culturel et artistique de la ville. Jusque-là, la population locale demeurait tantôt sceptique tantôt optimiste pour voir Constantine -dont le retard cumulé dans différentes structures remonte à des décennies- modernisée et relookée. Il est, toutefois, permis de rêver tant les projets sont pour la plupart inscrits si l'on exceptait celui de la construction, de l'opéra qui attend l'aval de la Présidence. A cet effet, le président de la République, attendu à Constantine à la fin de janvier, devrait trancher sur plusieurs sujets relatifs au volet quinquennal. Tandis qu'on se tient à la réalisation d'une grande salle polyvalente, l'assemblée de la wilaya vient de sortir, voire d'improviser, une histoire nouvelle de la modernisation du centre-ville. Une démarche qui ne semble pas cadrer avec le programme tracé depuis ces dernières années par le chef de l'exécutif et encore moins avec l'APC qui ne fait qu'observer cette «guerre de maquettes». Les projets sont légion par ces temps à Constantine, et à n'importe quelle occasion des promesses sont jetées en l'air pour en faire, en réalité, … des châteaux de cartes alors que la mal de la ville réside dans ses gourbis, ses routes défectueuses, son transport anarchique, ses parkings inexistants… Le hic est que les chantiers lancés restent pour la plupart à ciel ouvert et crient leur «retard». La gourmandise n'est tolérée qu'en ce qui traîne à voir le jour. Pour le reste, ce serait de la prétention mêlée à de la poudre aux yeux…