À New York, le conseiller auprès du président de la République, M. Kamal Rezag Bara, a présenté jeudi dernier à l'ONU l'approche de l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, qui est considérée, a-t-il soutenu, comme une contribution dans les efforts régionaux et internationaux. Lors de la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU pour la 4e revue de la Stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme, M. Rezag Bara a expliqué, dans son intervention, que la démarche de l'Algérie dans la lutte antiterroriste avait été élaborée sur la base de l'évaluation des risques et des défis posés par ce fléau aux niveaux national et régional. Sur le plan interne, l'Algérie a pris en considération la dimension politique, qui «est d'une importance primordiale», a dit M. Rezag Bara, ne manquant pas de rappeler devant l'ONU la mise en place de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par référendum en 2005. Cette politique, a-t-il noté, a permis non seulement de mettre un terme à la tragédie nationale, mais également d'accélérer le développement économique et social à travers plusieurs programmes de développement. Il a également évoqué le traitement de la question du terrorisme à partir de sa source idéologique et cela par la lutte contre les discours extrémistes qui influent sur les personnes vulnérables. Il a également mis en exergue les réformes politiques engagées par l'Algérie pour consolider la démocratie, l'Etat de droit et la protection des libertés publiques. Sur le plan régional, la politique de lutte contre le terrorisme transnational prévoit un partenariat solide et multiforme avec les pays de la région du Sahel. À ce propos, le représentant du président Bouteflika a indiqué que l'Algérie s'était particulièrement mobilisée avec les pays voisins pour renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme par la mise en place de mécanismes multiples qui recommandent la nécessité de traiter la situation sécuritaire et les défis politiques dans le cadre du respect des souverainetés des Etats et de leur unité nationale. M. Bara ne pouvait pas intervenir devant l'Assemblée générale de l'ONU sans rappeler les efforts de l'Algérie pour mettre fin au paiement de rançons aux groupes terroristes. Il a alors souligné devant la communauté internationale que la situation d'insécurité dans certains pays de la région et la recrudescence des activités terroristes sont également liées aux activités de contrebande d'armes et de trafic de drogue. En abordant cette question, il a alors attiré l'attention de l'ONU sur la nécessité de lutter contre le financement du terrorisme avec plus de rigueur, dont notamment la lutte contre les enlèvements contre rançons que les groupes terroristes exigent en échange de la libération des otages ou d'obtention de concessions politiques. M. Bara n'a pas manqué à la fin de son intervention de réitérer que l'Algérie - qui est membre fondateur du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (Gctf, créé en 2011)- appuie pleinement la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies et s'engage à participer à tout effort sérieux pour promouvoir la coopération internationale dans cette lutte. De son côté, le général-major Hamel, Directeur général de la Sûreté nationale, a participé, à Rome, à la Conférence des directeurs généraux des services de police et de sécurité des pays partenaires du voisinage Sud et des Etats membres de l'Union européenne. M. Abdelghani Hamel a, lui aussi, souligné lors de cette conférence, la nécessité capitale de lutter contre le financement du terrorisme et de combattre les enlèvements contre rançons qui permettent aux groupes terroristes de «renforcer leurs capacités destructives». Il a rappelé que la menace terroriste au niveau du bassin méditerranéen «est favorisée par la situation d'instabilité enregistrée dans certains pays de la région sahélo-sahélienne et du Maghreb ayant des impacts sécuritaires au niveau régional et international». Le Dgsn a également fait état de la coopération en matière de lutte contre ce fléau sur le plan régional et mondial. Il a évoqué aussi l'approche antiterroriste adoptée par l'Algérie qui «n'a pas occulté la dimension politique et idéologique du fléau». Le général-major Hamel a abordé l'action des services de police en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme, pour indiquer que celle-ci s'inscrit dans la stratégie nationale de lutte placée sous l'autorité de l'Armée nationale populaire (ANP), conformément au principe de l'unicité du commandement. M. Hamel a enfin rappelé la création en février 2014, à Alger, du Mécanisme africain de coopération policière (Afripol), qui constitue une valeur ajoutée à la coopération tant régionale qu'internationale. H. Y./APS